| APERCEPTIF, IVE, adj. PHILOSOPHIE Relatif à l'aperception : Disons plutôt que l'expérience s'incorpore à notre être, qu'elle le transforme par conséquent, et en ce sens, continue à vivre en nous. Oui, c'est une accrétion vivante (par exemple un air entendu que nous pouvons reproduire tend d'autre part à renrichir notre être). Faut-il dire encore qu'elle vient accroître notre masse aperceptive, c'est-à-dire ce avec quoi nous apprécions, ce avec quoi nous évaluons l'univers? J'en suis persuadé.
Marcel, Journal métaphysique,1923, p. 176. Rem. Attesté ds la plupart des dict. généraux. PRONONC. − Seule transcription ds Littré : a-pèr-sèp-tif, fém. ti-v'. ÉTYMOL. ET HIST. − [1714, Monade aperceptive, syntagme empl. par Leibniz ds la Monadologie]; cf. 1838 (Ac. Compl. 1842 : Aperceptive, Il ne s'emploie que dans cette locution de la philosophie de Leibnitz : Monade aperceptive, Celle qui a la faculté de se connaître elle même et de connaître toutes ses modifications).
Dér. du rad. de apercevoir* (voir percevoir < lat. percipere sup. perceptum); suff. -if*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 2. BBG. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Piéron 1963. |