| ANTI(-)AÉRIEN, IENNE,(ANTI AÉRIEN, ANTI-AÉRIEN) adj. Qui permet de lutter ou de se protéger contre les attaques aériennes (aviation, projectiles téléguidés). Canons antiaériens, défense antiaérienne, tir antiaérien : 1. On sentait la charpente gémir et s'incliner autour de soi. Deux, trois, quatre bombes. Les aboiements rageurs du canon anti-aérien, de grandes lueurs à travers les toiles huilées, et les planches disjointes. Les Français visaient la poudrière, au pied du mont. Un répit. On reprit haleine.
Van der Meersch, Invasion 14,1935, p. 367. − Emploi subst. : 2. Magnin a sauté à côté d'Attignies, qui tire sur son manche, les yeux fermés pour fuir cette lumière foudroyante. Avant trois secondes, les antiaériens tireront. Dans la carlingue, tous ont mis la main gauche à la boucle de leur parachute.
Malraux, L'Espoir,1937, p. 664. PRONONC. ET ORTH. : [ɑ
̃tiaeʀjε
̃], fém. [-jεn]. − Rem. Quillet 1965 est le seul dict. à écrire le mot avec un trait d'union : anti-aérien. Sur ce point cf. anti-. ÉTYMOL. ET HIST. − 1910-17 (J. Joffre, Mémoires, p. 48 : Il eût fallu, en bonne logique, parler des innombrables problèmes connexes qui naquirent avec la guerre de stabilisation : organisation des unités d'artillerie lourde, d'artillerie portée, d'artillerie anti-aérienne, d'aviation, et plus tard, de chars de combat).
Dér. de aérien*; préf. anti-*; ce composé pose un problème sém. Anti-aérien ne s'oppose pas à aérien (on ne dit pas l'artillerie aérienne), mais à un syntagme tel que : attaques aériennes. Comme le 2eterme d'un composé n'est jamais un syntagme libre du type subst. + adj., attaques aériennes a été réduit à son élément prédicatif sémantiquement le plus pertinent, c'est-à-dire à l'adj. aérien, et le composé anti-aérien était dès lors conforme à l'un des 2 modèles principaux autorisés par l'emploi de anti- (cf. anticlérical antimilitariste, etc. s.v. anti-*). STAT. − Fréq. abs. littér. : 25. BBG. − Spr. 1967. |