| ANTHROPOCENTRISME, subst. masc. PHILOS. Doctrine ou attitude philosophique qui considère l'homme comme le centre de référence de l'univers : 1. Le catholicisme médiéval n'a certes pas ignoré que la nature est aux prises avec le péché et en urgent besoin de grâce; il a dit et répété que le monde matériel est fait pour l'homme et l'homme pour Dieu. Cet anthropocentrisme et le géocentrisme qu'il semblait appeler lui ont été assez reprochés pour qu'on ne l'accuse pas aujourd'hui d'avoir méconnu l'importance du point de vue humain.
Gilson, L'Esprit de la philos. médiév.,t. 2, 1932, p. 39. 2. Je voudrais faire comprendre ici pourquoi, tout anthropocentrisme et tout anthropomorphisme mis à part, je crois voir qu'un sens et une ligne de progrès existent pour la vie, − sens et ligne si bien marqués, même, que leur réalité, j'en suis convaincu, sera universellement admise par la science de demain.
Teilhard de Chardin, Le Phénomène humain,1955, p. 154. 3. Plus précisément, en nous plaçant dans une perspective épistémique, nous avons supposé que, le progrès dans la coordination des points de vue comportant toujours une décentration par rapport au point de vue initial, il fallait souligner avant tout la centration déformante de départ et nous avons parlé d'égocentrisme par analogie avec anthropocentrisme, etc.
Traité de sociol.,t. 2, 1968, p. 244. Rem. 1reattest. lexicogr. ds Nouv. Lar. ill. Suppl. 1907. Composé de l'élément préf. anthropo-* et de centre*, avec suff. -isme*. PRONONC. : [ɑ
̃tʀ
ɔpɔsɑ
̃tʀism̥]. STAT. − Fréq. abs. littér. : 12. BBG. − Foi t. 1 1968. − Husson 1970. − Lafon 1969. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Ros.-Ioud. 1955. |