| ANGOUMOIS, OISE, ANGOUMOISIN, INE, adj. et subst. masc. Adj. Qui appartient à l'Angoumois, ancienne province de France : 1. « Malgré ses éclatants succès à Paris, notre jeune poète s'est souvenu que l'hôtel de Bargeton avait été le berceau de ses triomphes, que l'aristocratie angoumoisine avait applaudi, la première, à ses poésies; ... »
Balzac, Les Illusions perdues,1843, p. 655. − Emploi subst. Celui, celle qui habite l'Angoumois ou Angoulême ou en est originaire : 2. M. Bergès a dû recevoir son livre. Si les Angoumoisins veulent de moi pour député, je veux bien d'eux pour commettants.
Balzac, Correspondance,1832, p. 109. − Spéc., SYLVIC. Nom vulgaire d'une variété de chêne. Le chêne angoumois ou l'angoumois : 3. ... le chêne angoumois qui croît dans le Levant (...) est aussi appelé chêne taussin...
J.-J. Baudrillart, Nouv. manuel forestier,trad. de Burgsdorf, 1808. Rem. Attesté ds Lar. 19e, Guérin 1892, Lar. encyclop. PRONONC. : [ɑ
̃gumwa], [ɑ
̃gumwazε
̃], fém. [-in]. ÉTYMOL. ET HIST.
I.− Angoumois, 1866 subst. et adj. ethnique (Lar. 19e); sylvic. et hortic. (Ibid. : Nom vulgaire d'une espèce de chêne. Variété d'abricotier qui donne un fruit dont la chair est savoureuse, bien que légèrement acide).
II.− Angoumoisin, 1771 subst. et adj. (Trév. [...] Qui est de l'Angoumois).
I Angoumois, d'abord nom propre, désigne la province qui forme auj. le département de la Charente et une partie de celui de la Dordogne. 1576 Engoumois, Corlieu [Recueil en forme d'hist. de ce qui se trouve par escrit de la ville et des comtes d'Engolesme] d'apr. Trév.; formé sur le rad. du lat. médiév. engolism [ensis pagus]; suff. -ois*. (Cf. Icūlisma [ville d'Aquitaine, Ausone, Ep., 15, 22 ds Forc.] > *Icolǐsăma > Angoulême, Fouché p. 141). II Angoumoisin dér. de angoumois; suff. -in*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 11. BBG. − Ac. Gastr. 1962. − Leloir 1961. − Mont. 1967. |