| ANACLITIQUE, adj. PSYCHANAL. Qui résulte de la privation des soins maternels pendant la première année : 1. L'adjectif anaclitique (...) a été introduit dans la littérature psychanalytique de langue anglaise et repris par des traducteurs français pour rendre le génitif Anlehnungs− dans des expressions telles que Anlehnungstypus der Objektwahl (traduit généralement par « type anaclitique de choix d'objet »).
Lapl.-Pont.1967. ♦ Dépression anaclitique. Arrêt de développement survenant pendant la première année de la vie chez l'enfant séparé de sa mère, après six mois de relation normale avec cette dernière : 2. ... ce qui manque aux enfants privés de leur mère dans la dépression anaclitique étudiée par Spitz et par Bowlby, ce sont sans doute la présence, les caresses et le ronron des paroles, mais ce sont aussi ces mille jeux auxquels se plaît le nourrisson.
Jeux et sports,1968, p. 124. ♦ Situation anaclitique. Situation de carence affective maternelle d'un enfant placé dans une crèche ou hospitalisé et entraînant une dépression anaclitique. (Attesté ds Lar. encyclop. Suppl. 1968 et ds March. 1970). Étymol. ET HIST. − 1953 empl. adj. dépression anaclitique (R.-A. Spitz, La prem. année de la vie de l'enfant, P.U.F., p. 121 ds Lapl.-Pont. 1967, p. 24 : Spitz considère la structure dynamique de la dépression anaclitique comme foncièrement différente de la dépression chez l'adulte).
Empr. à l'angl. anaclitic attesté ds le même emploi chez Spitz en 1946 (The psycho-analytic Study of the Child, I.U.P., New York, II, 1946, 313-42 ds Lapl.-Pont. 1967, p. 24), du gr. α
̓
ν
α
κ
λ
ι
́
ν
ω attesté au sens de « incliner en arrière, déposer » dep. l'Illiade (4, 113 ds Bailly) et au sens de « replier sur soi-même » dep. l'Odyssée (22, 156 ibid.). BBG. − Lapl.-Pont. 1967. − March. 1970. − Moor 1966. − Piéron 1963. |