| ![]() ![]() ![]() ![]() ANÉANTI, IE, part. passé et adj. I.− Part. passé de anéantir*. II.− Adj. Qui est dans un état d'anéantissement : 1. Ah! ne plus être ainsi divisé, demeurer impartible, avoir l'âme assez anéantie pour ne plus ressentir que les douleurs, ne plus éprouver que les joies de la liturgie ...
J.-K. Huysmans, La Cathédrale,1898, p. 150. − Qui traduit l'anéantissement : 2. Je vais ce matin rendre visite à la princesse (...). Elle est assise, dans une pose anéantie, sur le canapé du fond du petit salon précédant sa chambre à coucher. Ses paroles, dites d'une voix éteinte, sont coupées par de longs temps.
E. et J. de Goncourt, Journal,1892, p. 253. − Emploi subst., rare. Malheureux, abandonné : 3. Chaque époque a son langage, j'allais dire son jargon. Les personnes dont s'occupait le Père Milly étaient parmi les anéantis, les abandonnés, et s'en trouvaient bien.
J.-Green, Journal,Le Bel aujourd'hui, 1955-58, p. 254. Prononc. − Seule transcription ds Littré : a-né-an-ti, tie. STAT. − Fréq. abs. litt. : 852. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 1 654, b) 1 198; xxes. : a) 1 300, b) 787. |