| AMUÏR (S'), verbe pronom. PHONÉT. [En parlant d'un phonème] Cesser d'être prononcé. Rem. 1. Attesté ds Rob., Lar. encyclop., Quillet 1965. 2. Dér. Amuïssement, subst. masc. Fait de cesser d'être prononcé; ,,Le mot est employé pour désigner tantôt l'état dans lequel un phonème a cessé d'être prononcé, (...) ainsi pour l'h muette du français, tantôt le processus d'affaiblissement (...) qui conduit à cet état par l'intermédiaire d'un phonème mal caractérisé ou peu perceptible`` (Mar. Lex. 1933, p. 23). Prononc. ET ORTH. : (s') [amɥi:ʀ], j'amuïs [ʒamɥi]. Ac. Compl. 1842 emploie comme vedette la forme ,,amuire (V. lang.)``. − Dér. Amuïssement : [amɥismɑ
̃]. Étymol. ET HIST. − Ca 1120 intrans. « devenir muet » (Psautier de Cambridge, 38, 3 ds T.-L. : jeo amüi [obmutui]). − fin du xives. (G. de Mach., Poés., Richel. 9221, fo51eds Gdf.); repris à la fin du xixes. comme terme de phonét. sous la forme pronom.
Empr. au lat. pop. *admutire « rendre muet » formé sur le rad. du lat. mutus (muet*).
− Amuïssement, 1275 « mutisme » (Hagin le Juif ds Gdf.), repris fin xixes. comme terme de phonét. BBG. − Mar. Lex. 1961 [1951] (s.v. amuïssement). − Springh. 1962 (s.v. amuïssement). |