| ![]() ![]() ![]() ![]() AMPLEXION, subst. fém. A.− Latinisme, inus. Étreinte amoureuse : 1. ... [les] deux amants [Tristan et Isolde] s'étreignent dans une « amplexion » ardente [dans la scène du 2eacte] (pour parler comme le Sûr le plus beau, le digne d'envie [Péladan])...
Willy, Entre deux airs, par l'ouvreuse du cirque d'été,1895, p. 271. − Au fig., (propre à Sainte-Beuve). Le fait d'aimer (ex. 2), le fait d'embrasser des connaissances, de comprendre (ex. 3) : 2. ... on aurait certes sur la terre une ombre du grand amour qui règne au delà et de cette amplexion unanime dans l'ordre de Dieu.
Ch.-A. Sainte-Beuve, Volupté,t. 1, 1834, p. 237. 3. ... [Leibniz] s'intéressant à tout, ne se confinant à rien; avide et capable de chaque branche d'étude comme s'il avait un instinct spécial, avide encore plus d'unité par la compréhensive amplexion de son intelligence; génie large, étendu, conciliant, le plus naturellement universel des génies humains.
Ch.-A. Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 5, 1859, pp. 288-289. B.− MÉD. Moyen d'examen utilisé pour le diagnostic des pleurésies qui consiste à entourer la cage thoracique avec les deux mains, l'une en avant, l'autre en arrière, de manière à comparer le développement de chacun des deux côtés. (Attestés ds Méd. Biol. t. 1 1970). Orth. − Quillet 1965 écrit : amplexion ou amplexation.Rem. Attesté uniquement ds Quillet 1965. Étymol. ET HIST. − 1834, supra.
Dér. du rad. du lat. amplexus (part. passé substantivé de amplecti) « action d'étreindre » (Virgile, Aen., 1, 687 ds TLL s.v., 1996, 21 : amplexus...oscula) et « action d'embrasser par la pensée, compréhension » (St Hilaire, Trin., 1, 13 ds Blaise); suff. -ion*. À rapprocher du bas lat. amplexio très rare, attesté aux ive-ves. ds TLL et Blaise. STAT. − Fréq. abs. litt. : 2. BBG. − Dam.-Pich. Gloss. 1949. − Garnier-Del. 1961 [1958]. |