| ACINÉSIE, ACINÈSE, AKINÉSIE, subst. fém. MÉD., PHYSIOL. 1. Impossibilité de faire certains mouvements, mais en l'absence de toute paralysie : Les acinésies d'origine psychique appartiennent à tous les états stuporeux (...); on les rencontre dans le cadre des états mélancoliques (...) et de la schizophrénie. Mais le terme est surtout appliqué à des syndromes neurologiques : l'acinésie (forme superlative de la bradycinésie) des parkinsoniens est caractérisée par l'extrême économie des mouvements : faciès figé, rareté du clignement, absence des syncinésies normales, du balancement des bras à la marche. Toutes les activités semi-automatiques (toilette, habillage, repas) se font au ralenti. C'est l'initiative motrice qui est la plus gravement altérée : une fois mis en marche, un automatisme donné peut se dérouler régulièrement.
Porot1960. Rem. Attesté ds Rob., Lar. encyclop. et Quillet 1965. 2. ,,Galien emploie ce mot pour désigner l'intervalle qui sépare la systole de la diastole à chaque pulsation.`` (Nysten 1814-20). Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842 et Besch. 1845. Prononc. ET ORTH. − Dernière transcription ds Gattel 1841 : ɑ-ci-né-zî-e. − Rem. Rob. mentionne à la vedette les 2 formes acinèse et acinésie. Lar. encyclop. emploie uniquement acinèse; Quillet 1965, s.v. acinésie précise : ,,on dit aussi acinèse``. Étymol. ET HIST. − 1814 méd., sup. 2.
Empr. au gr. α
̓
κ
ι
ν
η
σ
ι
́
α « immobilité » (Galien, 8, 19 ds Bailly). BBG. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Lafon 1963. − Littré-Robin 1865. − Moor 1966. − Nysten 1814-20. − Piéron 1963. − Porot 1960. |