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ALLOCHIRIE, subst. fém.
PHYSIOL. PATHOL. (neurologie). Trouble de la sensibilité consistant à rapporter une sensation reçue dans un endroit du corps à un autre endroit, symétrique de celui-ci (notamment dans une main à l'autre main). Synon. usuels allesthésie (Littré-Robin 1865), allœsthésie, hétérochirie (Garnier-Del. 1958) :
Par exemple, ma main n'est pas une collection de points. Dans les cas d'allochirie, où le sujet sent dans sa main droite les stimuli qu'on applique à sa main gauche, il est impossible de supposer que chacune des stimulations change de valeur spatiale pour son compte et les différents points de la main gauche sont transportés à droite en tant qu'ils relèvent d'un organe total, d'une main sans parties qui a été d'un seul coup déplacée. Ils forment donc un système et l'espace de ma main n'est pas une mosaïque de valeurs spatiales. M. Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception,1945, p. 114.
Rem. 1. Attesté ds Littré-Robin 1865, Nouv. Lar. ill., Garnier-Del. 1958, Porot 1960, Piéron 1963, Lar. encyclop. 2. Dans l'ex., le mot est pris dans son sens strictement étymologique.
Étymol. ET HIST. − 1865 (Littré-Robin Suppl.). Composé de l'élément préf. allo- « autre » (du gr. α ́ λ λ ο ς « id. ») et de chirie (du gr. χ ε ι ́ ρ « main », et p. ext. le symbole du contact).
STAT. − Fréq. abs. litt. : 2.
BBG. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Littré-Robin 1865. − Piéron 1963. − Porot 1960.