| ALLIAIRE, subst. fém. BOT. Plante herbacée bisannuelle de la famille des crucifères, caractérisée par une forte odeur d'ail. Synon. herbe à l'ail, herbe aux aulx :Jusqu'au pied de la maison, c'était la même exubérance, la même confusion végétale, allègre, libre, débraillée un peu : les chélidoines, les alliaires, les renoncules bouillonnaient au bas des murs, déteignaient sur leur blancheur chaulée, ...
M. Genevoix, Raboliot,1925, p. 116. Rem. 1. Syntagmes graines de l'alliaire (utilisées pour la confection de sinapismes); feuilles de l'alliaire (utilisées en pharm. pour leurs propriétés diurétiques, antiscorbutiques et antiseptiques; en gastr. comme condiment des salades, de la moutarde). 2. S'écrit aussi aliaire; selon Besch. 1845, la ,,dénomination régulière`` de la plante est alliarie. 3. Ac. Compl. 1842 est seul à signaler un emploi adj. de alliaire auquel il attribue les signif. : ,,Qui a l'odeur de l'ail; qui se nourrit habituellement d'ail.`` Prononc. : [aljε:ʀ]. − Rem. Land. 1834, Littré et DG transcrivent le mot avec [l] double. Cf. ail. Étymol. ET HIST. − 1543 bot. alliare (R. Est., Thesaur. ds Gdf. Compl. : Alliare, autrement l'herbe aux aulx); 1572 alliaire (J. Des Moul., Comm. de Matth., p. 495, ibid. : Il y a une herbe... d'odeur et de saveur sentant si fort les aulx que non sans cause on l'a nommee alliaris ou alliaria, alliaire).
Formé sur le rad. lat. allium (voir ail); suff. -aire*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 1. BBG. − Ac. Gastr. 1962. − Alex. 1768. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Fér. 1768. − Lar. méd. 1970. − Littré-Robin 1865. − Mont. 1967. − Nysten 1814-20. − Prév. 1755. − Rolland (E.). Flore populaire ou Histoire naturelle des plantes dans leurs rapports avec la linguistique et le folklore. 1. Paris, 1967, p. 248. |