| ALLERGIQUE, adj. A.− [En parlant d'une réaction pathologique, d'un état ou d'une substance] Provoqué par l'allergie, caractérisé par l'allergie : 1. Saloz et Schiff croient qu'il s'agit aussi d'une réaction entre antigène et anticorps non à titre d'immunité locale comme le pense Reymond, ni comme réaction allergique comme le suppose Wollf Eisner...
P.-J. Teissier, Duvoir ds(F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouveau traité de médecine,fasc. 2, 1920-1924, p. 112). 2. Chaque maladie, chaque injection de sérum ou de vaccin, chaque invasion de notre corps par des bactéries, des virus ou des substances chimiques étrangères nous modifient de façon permanente. Ces événements produisent en nous des états allergiques, des états où notre réactivité est modifiée. C'est ainsi que les tissus et les humeurs acquièrent une individualité de plus en plus accusée.
A. Carrel, L'Homme, cet inconnu,1935, p. 291. − Spéc. ,,Se dit d'une protéine utilisée pour faire le diagnostic de la désensibilisation, exemple l'extrait de pollen dans le rhume des foins.`` (Duval 1959). B.− [En parlant d'une pers.] 1. MÉD. Être allergique à ... : allergique au pollen de l'herbe à poux (Bél.1957). Rem. Emploi subst. noté ds Lar. encyclop. 2. Au fig., fam. Allergique à qqc., plus rarement allergique à qqn.Qui manifeste une incompatibilité avec, ou un sentiment d'aversion pour quelque chose ou quelqu'un. Être allergique à la musique moderne. Rem. Par un retournement de sens remarquable, allergique signifie dans son acception méd. « très sensible à l'action de... », devient, au sens fig., synon. de « totalement insensible à ... ». L'idée commune reste celle d'une réaction forte et qui tranche sur la norme. Prononc. : [alε
ʀ
ʒik]. Étymol. ET HIST. − 1922 juill. méd. (Lar. mens. ill., s.v. allergi).
Dér. de allergie* (suff. -ique*) sur le modèle de l'all. allergisch. STAT. − Fréq. abs. litt. : 1. BBG. − Bél. 1957. − Garnier-Del. 1961 [1958]. |