| ALBERGE, subst. fém. BOT. ,,Fruit (...) qui tient de la pêche et de l'abricot. Sa peau est rugueuse et colorée; sa chair est fondante et légèrement amère.`` (Mont. 1967). Prononc. − 1. Forme phon. : [albε
ʀ
ʒ]. 2. Dér. : albergier. Étymol. ET HIST. − 1546 (Rabelais,
Œuvres, éd. Marty-Laveaux, Paris, 1868-1903, III, p. 8 ds Hug. : L'exemple y est manifeste en Poix, Febves, Faseolz, Noix, Alberges, Cotton, Colocynthes, Bleds, Pavot, Citrons, Chastaignes : toutes plantes generalement. Es quelles voyons... le germe et la semence plus estre couverte, munie et armée qu'autre partie d'icelles).
Empr. au cat. alberge « variété de pêche précoce », attesté dep. 1539 (Doc. a. 1539, arx. del collegi de Lluc ds Alc.-Moll : Un sou de fruyta que compri, albèrgens y massanes que aporti à Luch), étymon qui convient mieux du point de vue phonét. que l'esp. alberchiga (hyp. de Dauzat 1968, Bl.W5, FEW t. 8, s.v. persicum, Schmidt 1914, p. 37, Rupp. 1915, p. 92). Ces formes ibér. sont des transformations mozarabes, à l'aide de l'art. al, du lat. persicum « pêche ». BBG. − Ac. Gastr. 1962. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Brard 1838. − Dumas 1965 [1873]. − Fér. 1768. − Mont. 1967. − Prév. 1755. |