| AGONOTHÈTE, subst. masc. ANTIQ. Celui qui préside les jeux publics. Rem. Attesté ds Littré, Rich (A.) 1873. 1. Les olympioniques étaient couronnés d'olivier sauvage. Les pythioniques de laurier, et plus anciennement de chêne suivant Ovide, Métam I. Les néméoniques de persil, et les agonothètes vêtus de robe de deuil. Les isthmioniques de persil.
A. Chénier, Bucoliques,1794, p. 259. 2. De nobles étrangers (...) venaient dépenser leur fortune à Athènes, et aimaient à se voir décorés des titres de chorèges et d'agonothètes.
E. Renan, Hist. des origines du Christianisme,Saint Paul, 1869, p. 183. 3. ... il [Néron] obéissait aux règlements des prix comme un écolier, tremblait devant les agonothètes ...
E. Renan, Hist. des origines du Christianisme,Antéchrist, 1873, p. 267. Rem. Ce nom peut désigner selon Lavedan 1964, au sens le plus large ,,toute personne, individuelle ou collective, qui organise et dirige un concours. Par exemple, dans les grandes fêtes grecques, Jeux Olympiques, Pythiques, Isthmiques, etc., c'est le peuple sur le territoire duquel les jeux sont célébrés, et qui en a la présidence``. − En partic. ,,Citoyen chargé par l'État d'organiser une fête ou un concours soit aux frais du trésor public, soit aux siens.`` (Lavedan 1964) : 4. Aux Panathénées, pour préparer et organiser les concours musicaux, hippiques, gymniques, les Athéniens tiraient au sort 10 agonothètes (ou athlothètes) un par tribu qui restaient en charge jusqu'aux Panathénées suivantes, c'est-à-dire quatre ans. Le trésor d'Athéna leur fournissait les fonds dont ils devaient rendre compte, trente jours après avoir résigné leur charge. C'étaient de véritables magistrats. Cet honneur échut notamment à Périclès. − Il y avait ainsi des agonothètes pour toutes les fêtes. Parfois la fonction était attachée à un autre emploi; le polémarque était l'agonothète des jeux célébrés en l'honneur des soldats morts pour la patrie.
Lavedan1964. Prononc. − Dernière transcription ds DG : à-gò-nò-tèt'. Étymol. ET HIST. − 1751 Antiq. (Encyclop. t. 1 : Agonothete [...] chez les Grecs, étoit un magistrat qui faisoit la fonction de directeur, de président & de juge des combats ou jeux publics, qu'on appelloit agons).
Empr. au gr. α
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ς « id. », de α
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ι « poser, mettre en place » (Hérodote, 6, 127 ds Bailly), voir Der kleine Pauly, t. 1, 1964, col. 140. STAT. − Fréq. abs. litt. : 1. BBG. − Bél. 1957. − Lavedan 1964. |