| AGITATION, subst. fém. I.− Action d'agiter; état de ce qui est agité. A.− [En parlant d'un inanimé exprimé sous forme de compl. de n., prép. de] :
1. L'agitation d'un pistolet sans chien qu'on tient à la main en pleine rue est une telle fonction publique que Gavroche sentait croître sa verve à chaque pas.
V. Hugo, Les Misérables,t. 2, 1862, p. 298. 2. Avec les crescendi de l'orchestre une autre musique l'impressionnait dans un doux vague, celle que font pour les reins, les pieds dans les brodequins craquants, les gorges dans le tassement du corsage, le bras dans l'agitation de l'éventail et la respiration vive et retenue du désir qui se tait...
J. Péladan, Le Vice suprême,1884, p. 132. 3. Le chauffage [des cuves, pour le décapage des métaux ferreux,] est obtenu par un jet de vapeur qui contribue à agiter le bain si l'on ne dispose pas de moyens mécaniques d'agitation des pièces.
M. Gasnier, Dépôts métalliques directs et indirects.1927, p. 39. − Spéc., PHOT. : 4. Les nécessités du traitement très précis des surfaces utilisées dans la photographie en couleurs ont amené à utiliser pour l'agitation des bains de traitement l'acheminement de bulles de gaz pour en assumer la régularité parfaite.
Lar. encyclop. Suppl.1968. B.− [En parlant gén. d'une pers. et d'animés concr.] :
5. La circulation est aussi active qu'elle peut l'être utilement, quand une marchandise, du moment qu'elle est en état de subir une nouvelle façon, passe aux mains d'un nouvel agent de production, et que, du moment qu'elle a subi toutes ses façons, elle passe aux mains de celui qui doit la consommer. Toute agitation, tout mouvement qui ne marche pas vers ce but, loin d'être un accroissement d'activité dans la circulation, est un retard dans la marche du produit, un obstacle à la circulation, une circonstance à éviter.
J.-B. Say, Traité d'économie politique,1832, p. 150. II.− Action de s'agiter. Stylistique − Agitation, terme plus fort, lorsqu'il indique un trouble, que émotion, énervement ou inquiétude, mais moins violent que bouleversement ou tourment, peut, lorsqu'il indique un mouvement, être pris comme un synon. distingué de mouvement (ex. 5), frémissement (ex. 7), balancement :
42. Cette agitation d'ombres mystérieuses,
L'affreux balancement de ces spectres hagards,
Ces crânes sans cheveux, ces sourcils sans regards
V. Hugo, La Légende des siècles, t. 3, Après, Montfaucon, 1877, p. 300.
. Il contient parfois l'idée d'actes désordonnés et sans résultat (d'où l'emploi au plur.) :
43. Il approuvait nos sciences; mais, au fond, nos recherches et nos voyages lui semblaient des agitations d'insectes, des empilements et des grattages de pauvres fourmis réduites, faute d'ailes, à tracasser misérablement avec leurs pattes, incapables de monter dans l'air pour contempler l'espace.
H. Taine, Notes sur Paris, Vie et opinions de Monsieur Frédéric-Thomas Graindorge, 1867, p. 316.
44. Il était d'une nature lourde et concentrée, apparemment sans agitations et sans histoire, ...
P.-J. Jouve, Paulina 1880, 1925, p. 21.
45. Le soir, lu quelques pages de La Bruyère, qui m'ont lavé de toutes les agitations, les tourments, les médiocres et vaines contorsions de ce jour.
A. Gide, Journal, 1929, p. 946.A.− [Ce qui s'agite est un inanimé, gén. exprimé par un compl. de n., prép. de] 1. [En parlant d'un liquide] :
6. Ces trains mobiles sont peut-être plus propres à résister aux agitations des flots, qu'un assemblage solide de charpente. Les Russes en font des ponts flottants très durables sur les cataractes des fleuves.
J.-H. Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature,1814, p. 84. 7. ... un essaim de petites voix agiles montent, descendent et se poursuivent, comme un frémissement, une agitation, une charmante folie d'eaux murmurantes, pour ramener l'air dans son premier canal : la mélodie reprend alors son cours mesuré, et son flot clair coule une dernière fois, plus sinueux, plus ample que jamais, dans un cortège de sonorités argentines.
H. Taine, Notes sur Paris,Vie et opinions de Monsieur Frédéric-Thomas Graindorge, 1867, p. 323. 2. Spécialement a) BIOLOGIE : 8. ... un effet fortement prononcé dans l'origine, loin de transmettre au reste du système, l'agitation de l'organe primitivement affecté, s'affaiblit rapidement, à raison de la disposition des autres organes, et bientôt disparaît sans retour.
P. Cabanis, Rapports du physique et du moral de l'homme,t. 2, 1808, p. 13. 9. Ainsi, une idée simple ou directe se forme lorsque le fluide des nerfs agité par quelqu'impression extérieure, ou même par quelque douleur interne, rapporte au foyer des sensations l'agitation qu'il a reçue, et que, de là, transportant cette même agitation dans l'organe de l'intelligence, il en trouve la voie ouverte, ou l'organe préparé par l'attention.
J.-B. Lamarck, Philosophie zoologique,t. 2, 1809, p. 379. b) PHYSIQUE ♦ Agitation brownienne ou moléculaire. Mouvement brownien : 10. Les corps à l'état smectique (...) ne représentent pas d'agitation brownienne.
Le Journal de physique et le Radium,1924, p. 2 D. 11. Dira-t-on que la vie est capacité de mouvement, activité? Mais le mouvement brownien ne dénonce-t-il pas l'agitation perpétuelle des particules de la matière?
J. Rostand, La Vie et ses problèmes,1939, p. 12. ♦ Agitation magnétique. Variations accidentelles et imprévisibles du magnétisme terrestre. (Attesté ds Pt Rob.). ♦ Agitation thermique. Mouvement des atomes ou des molécules, occasionné par la chaleur : 12. ... quand on chauffe le filament [d'une lampe à deux électrodes], l'agitation des électrons peut devenir intense et ceux-ci peuvent quitter le métal plus facilement ...
J. Mercier, Traité de radio-électricité,Oscillateurs à haute fréquence, t. 1, 1937, p. 94. 3. P. ext. Dans le domaine artistique et spéc. celui de la mus.(cf. agité II A 2).Qualité de ce qui donne une impression de vivacité : 13. Pour la résoudre [la question : quelle est la nature des intervalles altérés?], il est important de se souvenir que la condition du plaisir le plus pur pour le sens musical réside dans un parfait rapport de tonalité entre les sons, et que les jouissances placées en dehors de cette condition résultent d'agitations (...) exprimé[e]s par des contacts de tonalités diverses ...
F.-J. Fétis, Traité d'harmonie,1849, p. 10. 14. Elle vogue sur un accompagnement fiévreux, qui palpite et l'entraîne à son rythme stringendo − nach und nach geschwinder, jusqu'à une agitation passionnée (allegro molto e con brio).
R. Rolland, Beethoven,t. 1, 1903, p. 179. − Péjoratif : 15. ... il y a bien un peu d'agitation et je dirais même de trépidation dans les derniers écrits de notre grand Michelet.
A. France, Le Crime de Sylvestre Bonnard,1881, p. 376. B.− [Ce qui s'agite est une pers. ou un ensemble de pers.] 1. [Agitation isolée d'une ou plusieurs pers.] a) Péj. Mouvement inquiets ou désordonnés traduisant un trouble individuel de caractère parfois pathologique : 16. − J'ai été hier chez elle, et je l'ai trouvée dans une agitation qui faisait bien de la peine. Elle marchait à grands pas dans sa chambre, malgré son extrême faiblesse. Sa pâleur était quelquefois remplacée par une vive rougeur qui disparaissait aussitôt.
G. de Staël, Corinne,t. 3, 1807, p. 389. 17. Ludwig alors appliqua avec force ses lèvres sur le col de Madame Rechteren, à l'origine des cheveux, et lui donna un baiser qui semblait devoir aspirer tout son sang et toute son âme. Madame Rechteren fut prise alors d'une grande agitation nerveuse et d'un tremblement convulsif; ...
A. Karr, Sous les tilleuls,1832, p. 251. 18. Jamais pareille semaine sainte, toujours en agitations, en courses.
E. de Guérin, Lettres,1839, p. 258. 19. Ne sachant à quoi passer le temps, Gérard sortit du bal et courut les quais, où il tint des monologues sans fin. Il faisait des déclarations, préparait des quantités de réponses à des questions qui n'existaient pas. Il entra dans la boutique d'un épicier pour acheter des gants, tant était grande son agitation; et ce qui prouvait le désordre de ses idées était le fait de mettre des gants, car jamais personne ne lui en avait vu.
Champfleury, Les Aventures de Mademoiselle Mariette,1853, pp. 17-18. 20. Les semaines, les mois se succèdent et je me retrouve exactement au même point, quant aux projets et à l'action. Ce pirouettement sur place, cette immobilité remuante, cette agitation stérile, me font peur pour l'avenir et pitié pour le présent. Ma meule ne broie rien et tourne en vain.
H.-F. Amiel, Journal intime,27 mars 1866, p. 199. 21. ... − Le non-sens d'une carrière, qui, si elle est simplement une carrière, si elle n'a point le sacrifice pour but, n'est plus qu'une agitation morne, une inepte parade, un rituel qu'on récite, sans croire à ce qu'on dit...
R. Rolland, Jean-Christophe,La Révolte, 1907, p. 598. 22. ... si l'âme s'absorbe en Dieu par la pensée et par le sentiment, quelque chose d'elle reste en dehors : c'est la volonté : son action, si elle agissait, procéderait simplement d'elle. Sa vie n'est donc pas encore divine. Elle le sait; vaguement elle s'en inquiète, et cette agitation dans le repos est caractéristique de ce que nous appelons le mysticisme complet ...
H. Bergson, Les Deux sources de la morale et de la religion,1932, p. 244. 23. Malgré le vent qui portait de leur côté, les sangliers avaient l'air d'ignorer ma présence. Pourtant, plus ils s'enfonçaient dans le champ, plus leur agitation devenait sensible. Une mystérieuse frénésie animale les avait peu à peu saisis, et ils s'ébattaient au cœur de la dévastation. On les voyait courir, sauter, foncer, s'ébrouer avec une fougue inexplicable, à mesure que leurs ravages s'étendaient.
H. Bosco, Le Mas Théotime,1945, p. 154. Rem. Agitation peut except. n'être pas péj.; il s'agit alors sans doute d'un arch. agitation = « vivacité ». (Cf. supra II 3) : 24. J'aime à mêler, à confondre les idées du jour et celles du sommeil. Souvent il me reste un peu de l'agitation douce que laisse un songe animé, effrayant, singulier, rempli de ces rapports mystérieux et de cette incohérence pittoresque qui amusent l'imagination.
É. de Senancour, Obermann,t. 2, 1840, p. 200. 25. − Oh! c'est rien, un peu d' boisson, pas autre chose. Il n'a pas dîné pour être souple, et puis il a bu deux vertes, pour se donner de l'agitation.
G. de Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Le Masque, 1889, p. 1162. b) MÉD. ,,Mouvement continuel et fatigant du corps, occasionné par un grand malaise, par une grande inquiétude d'esprit.`` (Ac. 1835-1878). ,,Soit par une cause physique, soit par une cause morale.`` (Ac. t. 1 1932) : 26. ... ma femme semblait assoupie, quand tout à coup une crise épouvantable se déclare. L'agitation est extrême, le délire redouble, les hoquets se succèdent, une sorte de râle se fait entendre au milieu de cris entrecoupés. On dirait qu'une pensée fatale obsède la malade; elle porte la main à son front comme pour la chasser ...
L. Reybaud, Jérôme Paturot,1842, pp. 443-444. 27. ... sa convalescence n'avance pas. Le jour, il est passablement; mais les nuits sont cruelles pour lui : agitation, fièvre, délire, voilà son état depuis dix heures du soir jusqu'à cinq ou six heures du matin, et constamment tous les soirs.
E. Renan, Souvenirs d'enfance et de jeunesse,1883, p. 142. 28. « Oui, je suis plus allant, mais je souffre plus... Et puis, vous ne savez donc pas que ça fait partie de ma maladie, l'agitation locomotrice?... Enfin, mes jambes, tenez, quand je suis assis comme je suis là, je ne les sens plus, et dans mon lit, je ne sais pas où elles sont ».
E. et J. de Goncourt, Journal,oct. 1887, p. 711. 29. Il arrive qu'en relevant la force d'un asthénique on ne crée que des désordres : agitations, convulsions, angoisses, ruminations, etc...
E. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 268. 30. ... une inactivité essentielle peut entraîner une agitation motrice considérable qu'on ne saurait confondre avec une disposition normale à l'activité. Au surplus, même dans les conditions normales, une activité humaine présente une forme qui n'est pas désignée par un simple volume de gestes.
E. Mounier, Traité du caractère,1946p. 395. ♦ Agitation psychomotrice. ,,Mouvement continuel, plus ou moins incohérent et s'accompagnant d'un état d'excitation psychique.`` (Lar. encyclop. Suppl. 1968). ♦ Agitations forcées : 31. Ensuite, je me propose de réunir sous ce titre « les agitations forcées » les divers troubles qui accompagnent les idées obsédantes ou qui les remplacent.
P. Janet, Les Obsessions et la psychasthénie,1903, p. XII. 2. [Agitation collective] a) En gén. (avec une idée de fébrilité) : 32. En arrivant à Phalsbourg, nous reconnûmes que l'agitation était partout; les gens couraient d'une maison à l'autre, comme dans les moments extraordinaires; on les voyait se parler vivement dans les petites allées sombres; ...
Erckmann-Chatrian, Histoire d'un paysan,t. 1, 1870, p. 450. 33. Les femmes brandissaient leurs ombrelles; des hommes sautaient, tournaient, en vociférant; d'autres, avec des rires nerveux, lançaient des chapeaux. Et, de l'autre côté de la piste, l'enceinte du pesage répondait, une agitation remuait les tribunes, sans qu'on vît distinctement autre chose qu'un tremblement de l'air, comme la flamme invisible d'un brasier, au-dessus de ce tas vivant de petites figures détraquées, les bras tordus, avec les points noirs des yeux et de la bouche ouverte.
É. Zola, Nana,1880, p. 1404. 34. Au bout d'un instant, il fut réveillé par un bruit de chaînes; les matelots mouillaient une nouvelle ancre. Dans tout le port c'était l'agitation qui précède la tempête; on amenait des voiles et des mâts, on arrimait des câbles, des ancres grinçaient.
A. Maurois, Ariel ou la Vie de Shelley,1923, p. 340. 35. ... il ne redescendra pas dans l'agitation du monde, il habitera sur la crête d'où il pourra voir à la fois, en toute sérénité, les deux pays.
A. Béguin, L'Âme romantique et le rêve,1939, p. 214. b) En partic. [En parlant d'une foule plus ou moins organisée] Action de s'agiter avec des visées de transformation sociale ou politique : 36. Les provinces partageaient l'agitation de la capitale, et l'amour de l'égalité mettait en mouvement la France, comme la haine du papisme excitait les passions des Anglais dans le dix-septième siècle.
G. de Staël, Considérations sur les principaux événements de la Révolution française,t. 1, 1817, p. 278. 37. En tout cas, qu'y gagnerait-on d'autre qu'un redoublement d'agitation revisionniste? Un recul de quelques semaines tout au plus et dans quel tumulte d'anarchie! Trop de cochonneries ont été mises au jour pour que la revision ne soit pas désormais inévitable.
G. Clemenceau, Vers la réparation,1899, pp. 256-257. 38. En 1884, le Gouvernement ne prévoyait nullement que les syndicats pussent participer à une grande agitation révolutionnaire et la circulaire parlait avec une certaine ironie du « péril hypothétique d'une fédération antisociale de tous les travailleurs ».
G. Sorel, Réflexions sur la violence,1908, p. 301. 39. Le reste de la France avait été divisé en districts dont les comités électoraux, ouverts en permanence, étaient des foyers d'agitation : ils ne furent jamais dissous ni leurs locaux fermés.
J. Bainville, Histoire de France,t. 2, 1924, p. 49. 40. − « Les moujiks? Ils ont bien fait un peu d'agitation dans leurs villages, envahi les domaines seigneuriaux, brûlé, par-ci, par-là, un château de barine.
R. Martin du Gard, Les Thibault,L'Été 1914, 1936, p. 62. Rem. Le plur. est rare dans cet emploi (cf. styl.) : 41. Chavignolles reçut le contre-coup des agitations de Paris. Les bourgeois s'abonnèrent à des journaux.
G. Flaubert, Bouvard et Pécuchet,t. 2, 1880, p. 25. Prononc. : [aʒitasjɔ
̃]. Enq. : /aʒitasiõ/. Étymol. ET HIST. − 1. av. 1356 « état de ce qui est agité » (Bersuire, Tite-Live, fo115 b ds Gdf. Compl. : Agitation d'armes); 2. 1606 au fig. « mécontentement populaire d'origine pol. et soc. » (Nicot : Les agitations et esmeutes des assemblées du peuple, Unde comitiorum); 3. 1640 id. « état d'une pers. troublée par des émotions » (Corneille, Cinna, éd. Marty-Laveaux,
Œuvres, t. 3, p. 420, vers 819 : Vous n'aviez point tantôt ces agitations; Vous paroissiez plus ferme en vos intentions; Vous ne sentiez au cœur ni remords ni reproche).
Empr. au lat. agitatio, attesté au sens 1 (en parlant des flots) dep. Cicéron (Mur., 35 ds TLL s.v., 1328, 18); à rapprocher de la trad. de Bersuire (Tite-Live, I, 25, 5 ibid., 1328, 38 : motus ... corporum agitatioque anceps telorum armorumque); dep. Cicéron attesté à l'emploi fig. ds l'expr. agitatio mentis « activité de l'esprit » (Off., 1, 17 ibid., 1328, 75 : est adhibenda actio quaedam, non solum mentis agitatio). STAT. − Fréq. abs. litt. : 2 265. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 3 896, b) 3 183; xxes. : a) 2728, b) 2 961. BBG. − Bailly (R.) 1969 [1946]. − Bar 1960. − Bél. 1957. − Bénac 1956. − Daire 1759. − Dub. Pol. 1962, p. 98. − Dup. 1961. − Électron. 1963-64. − Fér. 1768. − Fromh.-King 1968. − Guizot 1864. − Jal 1848. − Kold. 1902. − Lacr. 1963. − Laf. 1878. − Lafon 1963. − Laitier 1969. − Lar. méd. 1970. − Littré-Robin 1865. − Moor 1966. − Musset-Lloret 1964. − Nysten 1814-20. − Piéron 1963. − Porot 1960. − Sardou 1877. − Sc. 1962. − Sill. 1965. − Sommer 1882. − Synon. 1818. |