| AGADA, subst. fém. HIST. RELIG. Type de littérature populaire juive ayant pour objet des enseignements non fixés par la « loi » écrite ou orale, et jouissant de ce fait d'une moindre autorité que celle-ci. Anton. halachach :1. L'agada ... désigne la prédication populaire, se proposant la conversion des païens ... Pour parler le langage du Talmud, les Évangiles sont des agadas... C'est l'agada qui a conquis le monde et fait le Christianisme...
E. Renan, Hist. des origines du Christianisme,Saint Paul, 1869, p. 63. 2. L'ardent patriote qui a composé cet[te] agada [le livre de Judith] en hébreu a calqué, selon l'usage des agadas juives, une histoire bien connue, celle de Débora, sauvant Israël de ses ennemis en tuant leur chef.
E. Renan, Hist. des origines du Christianisme,Les Évangiles et la seconde génération chrétienne, 1877, p. 30. Prononc. ET ORTH. − 1. Dér. et composés : agadique, agadiste. 2. Forme graph. : agada, hagada, haggada. Étymol. ET HIST. − 1869, supra ex. 1.
Empr. à l'hébr. hag(g)ādā(h) « conte édifiant », du verbe higgidh « rendre clair, déclarer, raconter ». Empr. à l'hébr. par l'angl. dep. 1856 (NED). |