| ![]() ![]() ![]() ![]() AFFIER2, verbe trans. AGRIC. Multiplier des arbres par bouture : Ce jardin est à moi, ouvrage de mes mains, que j'ai planté moi-même, affié, accoutré, depuis le temps que, pour ma vieillesse, je ne mène plus les bêtes aux champs.
P.-L. Courier (Besch. 1845). Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Nouv. Lar. ill., Littré, Quillet 1965. − Dialectal ♦ ,,Soigner, élever, acclimater. − C'est défunt mon père qu'a afié c'te vaigne là.`` (P. Martellière, Glossaire du Vendômois, 1893, p. 7); ,,(Vignes). Planter.`` (Plais.-Caill. 1958). ♦ ,,Labourer pour ensemencer.`` (J.-M. Rougé, Le Folklore de la Tourraine, 1943); ,,Travailler la terre.`` (Plais.-Caill. 1958). Étymol. ET HIST. − 1466 terme d'agric. « planter » (Ovide moralisé en prose, 366, éd. de Boer ds Romania, 77, p. 341 : ... en affiant arbres fruictiers; ibid., p. 367 : beaulx jardins qu'elle avoit si proprement affiez et ediffiez); 1690 « planter, provigner des arbres en sions, ou boutures dans un jardin » (Fur. s.v.).
Du lat. aptificare attesté une 1refois sous la forme aptificat ds Not. Tir., 32, 83 a, TLL s.v., 323, 70, puis en lat. médiév. au sens de « placer convenablement, préparer, rendre apte » (Mittellat. W. s.v., 825, 34-43). STAT. − Fréq. abs. litt. : 5. BBG. − Plais.-Caill. 1958. − Prév. 1755. − Thomas (A.). Étymologies françaises. Romania 1900, t. 29, pp. 161-162. |