| ADRÉNALINE, subst. fém. BIOCHIM., ENDOCRINOLOGIE, MÉD. Hormone sécrétée par la glande médullo-surrénale et les terminaisons nerveuses du sympathique, extraite des glandes surrénales du bœuf et du cheval ou préparée par synthèse en vue d'usages thérapeutiques : 1. Le principe actif des surrénales, l'adrénaline, a été découvert en 1901, en Amérique, par un chimiste japonais, Takamine.
J. Godlewski ds(F. Widal, J.-P. Teissier, G.-H. Roger, Nouveau traité de médecine,fasc. 8, 1920-1924, p. 368). 2. Les glandes, telles que la thyroïde, la surrénale, le pancréas, synthétisent, en utilisant les substances contenues dans le plasma sanguin, des corps nouveaux, la thyroxine, l'adrénaline, l'insuline.
A. Carrel, L'Homme, cet inconnu,1935, p. 101. 3. Quand on provoque le sentiment de la peur chez un chat, ainsi que l'a fait Cannon dans une expérience célèbre, les vaisseaux des glandes surrénales se dilatent, les glandes secrètent de l'adrénaline, l'adrénaline augmente la pression sanguine et la rapidité de la circulation, et met tout l'organisme en état d'activité pour l'attaque ou la défense.
A. Carrel, L'Homme, cet inconnu,1935p. 171. 4. Le cœur, par exemple, est soumis à une action double : d'une part, il reçoit des fibres sympathiques qui, par l'intermédiaire de l'adrénaline, tendent à accélérer son rythme; d'autre part, il est innervé par le nerf vague, qui par l'intermédiaire de l'acétylcholine, tend à le modérer.
J. Rostand, La Vie et ses problèmes,1939, p. 55. 5. Les surrénales sont surtout connues des psychologues par les travaux de Cannon, qui a décelé pendant les émotions-chocs des décharges d'adrénaline liées à l'instabilité sympathique.
E. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 170. 6. ... il l'enfonça [l'aiguille] entre deux côtes, d'un seul coup, la plongea jusque dans le cœur de l'enfant. Puis, du pouce, il appuya sur le pilon de verre, expulsa l'adrénaline de la seringue, ôta d'un geste droit la longue aiguille, en examina la pointe, reprit son stéthoscope, attendit.
M. Druon, Les Grandes familles,t. 2, 1948, p. 86. − Adrénaline synthétique (Lar. 20e), Adrénaline de synthèse (Pt Rob.). Prononc. : [adʀenalin]. Étymol. ET HIST. − [1901 d'apr. Lar. Lang. fr.; 1902 d'apr. Pt. Rob., mais sans réf.] 1904 méd. (Cr. Soc. de biol. Paris, juillet 1904, IVi, 800 d'apr. Index Medicus : Phénomènes d'accoutumance du cœur du chat à l'adrénaline).
Empr. à l'anglo-amér. adrenalin (préf. ad- adj. renal « du rein » et suff. -in), attesté dep. 1901, date de sa découverte (Amer. Journal Physiol. V. 457 ds NED suppl. s.v. : The most important contribution to our knowledge of the active principle of the suprarenal gland... is from Dr Jokichi Takamine who has isolated the blood-pressure-raising principle of the gland in a stable and pure crystalline form... To this body... he has given the name « Adrenalin »). STAT. − Fréq. abs. litt. : 22. BBG. − Bél. 1957. − Biol. 1970. − Fromh.-King 1968. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Grand. 1962. − Husson 1970. − Lar. méd. 1970. − Piéron 1963. − Uv.-Chapman 1956. |