| ![]() ![]() ![]() ![]() ACHEMENT, subst. masc. HÉRALD., vx., au plur. Lambrequins découpés : 1. Découpés artistement, bordés, garnis de perles ou de pierreries, ils [les lambrequins] étaient appelés hachements, c'est-à-dire ornements de la tête, et non pas pièces d'étoffes hachées, comme plusieurs l'ont écrit. Achements, en effet, a la signification que nous lui donnons en vieux français et les Italiens se servent du verbe azzimare pour dire parer la tête.
Grandm.1852, s.v. lambrequins. 2. Ils [les héraldistes] appelaient (...) achements ou hachements ceux [des lambrequins] qui, étant découpés étaient en même temps ornés de broderies ou de cordons de perles et de pierreries.
Lar. 19e, s.v. lambrequin. Prononc. ET ORTH. − Dernière transcription ds Gattel 1841 : ɑ-che-mɑn. D'apr. Fér. 1768 et Land. 1834, la 2esyllabe est muette : ɑ-che-mɑn [= aʃma]. H. initial « aspiré » (Besch. 1845). − Rem. Ac. 1798 et Ac. abr. 1832, ainsi que Gattel 1841 signalent le mot uniquement au plur. Étymol. ET HIST. − 1349 blas. « lambrequin découpé ou chaperon d'étoffe qui enveloppe le casque ou l'écu, ornement d'armoirie souvent » (Stat. de l'Ordre de St Georges Dup., CX, 7 ds Gdf. : S'il advenoit que par la mort d'aucun des compagnons, il y eut quelques bannieres, espees, heaumes, timbres qui deussent estre offertz, qu'adonc [avant l'offrande d'argent] lesditz hachementz soient offertz). Pour ce sens hérald. le h étymol. disparaît apr. le xves., alors qu'il subsiste pour le sens plus tardif « action de hacher »; la perte de h est due sans doute au rapprochement avec achesme (< acesmer) qui désigne en a. fr. « toutes sortes d'ornements, et particulièrement ceux des femmes, comme les coiffes, guimpes, atours, chaînes, anneaux, etc. » (cf. Fur. 1690-1701, Trév. 1704, 1752).
Dér. de hacher* (FEW t. 16, s.v. hâppia et DG s.v.); suff. -ment1*. |