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ACCRU, UE, part. passé et subst.
I.− Part. passé de accroître*.
II.− Subst. fém. Ce par quoi s'obtient une certaine augmentation.
A.− Emplois techn.
1. DR. COUTUMIER. ,,Augmentation que reçoit un terrain par la retraite insensible des eaux ou par atterrissement.`` (Ac. 1835).
Spéc. Accrue de bois. (Ac. 1835. ,,Augmentation de l'étendue d'un bois qui se fait naturellement, sans qu'on ait planté ni semé.`` (Ac. 1835.
2. TECHNOL. ,,Maille qu'on ajoute à chaque rangée des mailles d'un filet, pour en accroître la largeur.`` (Ac. Compl. 1842).
Rem. Boiste 1834 et Ac. Compl. 1842 enregistrent un subst. masc., terme d'hortic. ,,accru (s) : rejeton (s) produit (s) par les racines``.
B.− Au fig. Augmentation, enrichissement :
1. L'intention a besoin de se réaliser par l'action, et l'action l'enrichit : c'est de cette accrue qu'il faut désormais étudier la nature et le progrès. M. Blondel, L'Action,1893, p. 148.
2. La résistance organique a donc un double sens : Tantôt elle apparaît comme l'instrument d'un gain désirable et d'une accrue de la vie subjective, tantôt comme un appauvrissement et une fatigue. M. Blondel, L'Action,1893p. 159.
Prononc. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [akʀy]. Enq. : /akʀy/. 2. Forme graph. − Accru s'écrit sans accent circonflexe (cf. aussi décru de décroître); à comparer avec crû de croitre, qui a un accent circonflexe au masc. sing. (cf. Grev. 1964, § 652).
Étymol. ET HIST. − 1. Jur. « agrandissement d'un bien, d'un terrain, par le retrait des eaux, l'extension des bois... » [d'apr. Littré] (1246, Remiremont, I, 31, Arch. Meurthe ds Gdf. : Toutes les acreues que li dux fera seur le treffons); 1266 mai, Remiremont, Hop. de Marl., A. Vosg. ds Gdf. Compl. : En toutes ces choses et en toutes les acreues que on i fera; spéc. xvies. « extension d'un bois par les semis ou les rejets naturels » (Loysel, 248 ds Littré : Toutes accrues terres envahies par les bois voisins sont réputées vaines pastures); dr. coutumier 1769, voir Ferrière, Dict. de dr., I, 28 : Accrues est un terme dont se servent quelques unes de nos coutumes pour signifier les isles et attérissements qui se font dans les rivières... Accrues de bois, dans la Coutume de Troyes, art. 177 signifient un espace de terres dans lequel un bois s'est étendu en croissant hors de ses limites; 2. 1554 « augmentation » (Pap. d'Et. de Granv., IV, 337 ds Gdf. : J'ay veu ce que Messrsde Beguins et de la Villeneufve vous ont escript touchant la garde de Dole, a laquelle vous avez tres prudemment pourveu par l'accreue des cent hommes que vous avez ordonné oultre ceux qui desja y estoient); 3. 1751, Encyclop. t. 1 : Terme de marchands de filets. employé au pluriel : faire des boucles au lieu de mailles pour accrocher les filets; c'est ce qu'ils appellent jeter des accrues. Part. passé fém. substantivé de accroître*.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 668. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 731, b) 642; xxes. : a) 1 066, b) 1 229.