| ACCOMMODATEUR, TRICE, adj. [En parlant de l'action d'un mécanisme ou d'un organe] Qui assure l'accommodation. 1. OPTIQUE : 1. Le pouvoir accommodateur a forcément une limite, déterminée par le maximum de déformation du cristallin. À cette limite correspond une distance minima de vision distincte, telle que l'
œil ne peut plus accommoder pour les distances plus petites. (...) le pouvoir accommodateur diminue peu à peu jusqu'à s'annuler vers 75 ans, par suite sans doute d'un durcissement progressif des zones périphériques du cristallin.
P. Rey, Sciences naturelles(Manuel du baccalauréat, 2epart.), Paris, Vuibert, 1946, pp. 134-135. 2. La persistance d'une très faible accommodation chez les opérés de la cataracte indiquerait peut-être que de très faibles variations de longueur viennent coopérer au mécanisme accommodateur principal dû au cristallin. (N. Legrand).
Dioptrique oculaire, Travail de la chaire de Physique de la Faculté de médecine de Paris (cours de 1reannée polycopié par l'A. G. E. M. P.), 1961, p. 12. 3. Les objets sont vus nettement de l'infini à une quinzaine de centimètres. L'
œil est donc capable d'accommoder, c'est-à-dire que l'image peut se former sur la rétine pour les différentes distances. C'est le cristallin qui, en se bombant plus ou moins, joue le rôle d'organe accommodateur.
Ch. Désiré, F. Villeneuve, Anatomie, physiologie, hygiène(classe de 3e), Paris, Bordas, 1962, p. 102. 2. PHYSIOLOGIE : 4. La tension du tympan aura donc pour but de permettre à cette membrane de vibrer à l'unisson des sons élevés, et le muscle tenseur du marteau doit être regardé comme un muscle accommodateur, adaptant l'oreille à l'audition des divers sons d'une mélodie.
M. Duval, P. Constantin, Anatomie et physiologie animales,Paris, Baillière, 1892, p. 315. 3. PSYCHOLOGIE : 5. ... ce travail d'accommodation n'est jamais possible qu'en fonction du processus inverse d'assimilation. Nous verrons ainsi comment la notion même d'objet est loin d'être innée et nécessite une construction à la fois assimilatrice et accommodatrice.
J. Piaget, La Naissance de l'intelligence chez l'enfant, Paris, Colin, 1935, p. 15. Prononc. : [akɔmɔdatœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Étymol. ET HIST. − 1. Subst. 1578 accommodateur d'oreilles « personne qui soigne les oreilles », attest. isolée (H. Estienne, 2edial. du Lang. fr. ital., II, 261 ds Hug. : Quant à ceste accommodation d'oreille dont vous avez parlé naguère, comment se fait-elle? y-a-t-il maintenant en la cour des accommodateurs d'oreilles?... Ou bien ceste accommodation d'oreilles se fait-elle point par le moyen de quelques pendants qu'on y attache?); 2. adj. 1897 ds Nouv. Lar. ill. s.v. : Accommodateur, adj. qui sert à l'accommodation, Muscle accommodateur, syn. de muscle ciliaire (...).
Du lat. accommodator, attesté au sens de « celui qui remet en état » [prob. sorte d'ouvrier] ds Corp. Inscr. lat., VI, 9105 ds TLL, 330, 36 : Herma accommodator vixit annis XLVIII. BBG. − Littré-Robin 1865. |