| ACCIPER, verbe trans. [Suivi le plus souvent d'un compl. désignant un obj.] Attraper. Fam. et région. Recevoir dans ses mains (un obj. lancé) : 1. ... au jeu de balle. On dit à celui à qui on la jette : « Accipe-la! » comme Recéper.
Verr.-On. t. 1 1908, p. 9. Rem. 1. J.-F. Rolland note ds Dict. du mauvais langage, 1813, p. 3 : ,,Terme très usité parmi les écoliers, pour dire prendre``. 2 Attesté aussi comme terme dial. avec un sens différent : 2. Acciper. Subjuguer, prendre de force ou par surprise. « I me n'a tellement dit qu'i m'a accipai ».
R. Mensire, Le Patois cauchois,1939, p. 55. PRONONC − Seule transcription ds Land. 1834 : ak-ci-pé. Étymol. ET HIST. − 1597 terme arg. « prendre », Lasphrise,
Œuvres, p. 459 ds Fr. mod. t. XI, p. 206 (cf. Esn. 1965 s.v.) : N'accipe du Marpault La Galiere pourrie, Grivolant porteflambe enfile le trimart.
Empr. (prob. scol.) au lat. accipere « prendre ». STAT. − Fréq. abs. litt. : 10. BBG. − Rigaud (A.). La Vraie cour des Miracles. Vie Lang. 1969, n 208, p. 396. |