| ACCIAC(C)ATURA, ACCIACCATURE, ACCACIATURE,(ACCIACATURA, ACCIACCATURA) subst. fém. MUS. Petite note d'agrément frappée très rapidement devant une note principale (cf. appogiature), en particulier au clavecin : 1. ... on peut faire entendre par un seul attouchement de la corde deux sons qui se succèdent de très près, tels qu'une acciaccatura, et la note qu'elle prépare.
Gevaert, Traité d'instrumentation,1885, p. 35. 2. Cette petite note d'accentuation légère jouée avant la note, était connue des anciens clavecinistes : c'est « l'acciacatura », simple ornement sans signification harmonique, qui consiste à faire entendre très brièvement, avant la note principale, la note immédiatement inférieure ou supérieure.
Candé1961, s.v. appogiature. − P. ext. Arpège rapide : 3. L'acciacatura est une manière d'exécution instrumentale se pratiquant dans la musique de piano, d'orgue, de harpe, de guitare, de violon; elle consiste à frapper rapidement et successivement les notes d'un accord afin de lui donner une résonance plus forte. C'est une sorte d'arpège rapide. Ce mot italien, francisé par l'usage, signifie écrasement comme si on donnait un coup ferme et sec dans l'exécution.
Rougnon1935. Étymol. ET HIST. − 1811 acciaccatura, masc., « agrément dans la musique instrumentale; sorte d'appogiature brève frappée presque en même temps que la note principale » (François d'Alberti de Villeneuve, Grand Dict. François-Italien, t. 1, 3eéd. : Acciaccatura (...) Il indique des intervalles propres à l'harmonie ...); 1845 même forme, mais au fém. ds Besch.; 1928 accaciature, fém., Roland-Manuel, Ravel, 223; 1965 acciacature, fém., Quillet.
Empr. à l'ital. acciaccatura, synon. de appoggiatura, attesté comme terme de mus. dep. 1811, Alberti de Villeneuve, op. cit., t. 2 ital.-fr., s.v. acciaccatura, dér. de accíaccare « affaiblir; meurtrir, écraser » d'orig. onomatopéique. BBG. − Candé 1961. − Rougnon 1935. |