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ACCEPTÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− [En parlant d'une pers. ou d'une chose] Accueilli favorablement :
1. Du moment que la mère était admise et acceptée, pourquoi la fille était-elle honnie et repoussée? G. Sand, Histoire de ma vie,t. 2, 1855, p. 295.
2. Avec toutes mes études, je n'ai trouvé que ce que je possédais déjà et je n'ai été lu, compris, accepté que de ceux qui déjà pensaient comme moi. M. Barrès, Mes cahiers,juill. 1905-mai 1906, p. 141.
3. ... les séquences ou combinaisons de sons les mieux acceptées de l'oreille, correspondent aux rapports mathématiques les plus simples; ... P. Lasserre, Philosophie du goût musical,1922, p. 21.
En partic., RELIG. [En parlant d'une offrande, d'un acte d'oblation] Accueilli favorablement par Dieu :
4. ... nous vous prions de recevoir favorablement cette offrande... Ces éléments matériels, daignez, ô Dieu, les agréer en offrande bénie, acceptée, ratifiée, raisonnable, recevable, afin qu'ils nous deviennent le Corps et le Sang de Votre cher fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ... A. Billy, Introïbo,1939, p. 151.
II.− [En parlant d'une situation ou d'un événement douloureux] Assumé volontairement, ou subi avec résignation :
5. L'affranchissement par la science sera toujours incomplet; la libération par l'initiative morale, par la patience, par la mort même, héroïquement affrontée ou acceptée, demeure toujours possible. M. Blondel, L'Action,1893, p. 124.
6. Il est vrai que certains obstacles peuvent être surmontés; certaines résistances, vaincues; certaines douleurs, comprises, acceptées et employées comme le stimulant salutaire d'une activité qui réussit à les faire entrer dans le plan volontaire d'une vie heureuse. M. Blondel, L'Action,1893p. 328.
7. Combien de temps j'ai vécu avec cette douleur et cette misère, acceptées comme pour toujours − cet accablement, cette fatigue, cette terrible torpeur. J. Rivière, Alain-Fournier, Correspondance,lettre de A.-F. à J. R., mars 1907, p. 78.
8. − Il ne me semble pas possible, en effet, dit Véronique, d'aimer quelqu'un et Dieu à la fois. − Alors aimer quelqu'un, c'est la damnation éternelle acceptée, consentie, voulue avec un autre! M. Jouhandeau, Monsieur Godeau intime,1926, p. 41.
9. Aucune force au monde ne pouvait empêcher l'erreur d'aujourd'hui d'être une erreur, une erreur monstrueuse, − fût-elle acceptée, avec noblesse, avec stoïcisme, par des millions de victimes! R. Martin du Gard, Les Thibault,l'Été 1914, 1936, p. 638.
III.− [En parlant d'un usage] Admis sans discussion :
10. C'est le parfum aussi ténu, aussi insaisissable que celui de la robe maternelle. Surtout pour ceux à qui tu vas t'adresser, c'est-à-dire à des esthètes, à des gens corrompus par l'art et la littérature, et blasés, et tenant beaucoup à affirmer en toute chose leur immoralisme. On va te traiter de « petit jeune homme », de « jésuite », etc... Je sais bien après tout que ce sera charmant. Et puis après tout il y a une sorte de bravoure et de crânerie à dire ce que tu dis à ceux à qui tu le dis. Le contraire semble tellement établi, accepté, acquis définitivement. J. Rivière, Alain-Fournier, Correspondance,lettre de J. R. à A.-F., oct. 1907, p. 282.
IV.− DR. et LANG. COMM. [En parlant d'une décision, d'un acte jur.] :
11. Tous les prisonniers ayant enfin été délivrés, et les conditions du traité acceptées et ratifiées suivant leurs usages, le général résolut d'éteindre le feu du congrès. Crèvecoeur, Voyage dans la Haute-Pensylvanie et dans l'État de New-York,t. 3, 1801, p. 87.
12. Turquoise étala les cinq lettres de change sur une table, mit une plume dans les mains de Fernand, et lui fit écrire cinq fois son nom précédé de ce terrible mot qui constitue la lettre de change et expose le débiteur à toutes les rigueurs de la prison pour dettes : accepté pour. P.-A. Ponson du Terrail, Rocambole,t. 3, Le Club des valets de cœur, 1859, p. 181.
Rem. Le part. passé, très fréq., du verbe accepter semble proche d'un emploi adj. (cf. en partic. l'ex. 10); il s'agit en réalité d'une forme passive exprimant l'état résultant de l'acceptation.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 2 156. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 1 978, b) 2 945; xxes. : a) 3 321, b) 3 905.