| ACCENSER, ACENSER, verbe trans. 1. DR. COUTUMIER MÉDIÉV. Donner à cens, prendre à cens (une terre, une maison...), c.-à-d. moyennant une rente. − S'accenser. ,,Se donner à cens, se mettre au service d'une personne ou d'une famille contre une rente.`` (Romeuf t. 1, 1956). 2. ADMIN., vx. − Joindre un bien d'administration rurale à un autre comme une dépendance. (Attesté uniquement ds Ac. Compl. 1842). − Réunir 2 cantons sous la même division. (Attesté uniquement ds Ac. Compl. 1842). Prononc. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [asãse]. 2. Dér et composés : ac(c)ense, ac(c)ensement, ac(c)enseur. 3. Forme graph. − Ac. 1798 : accenser et acenser; Ac. abr. 1832 et Ac. 1835 : acenser; Ac. Compl. 1842 : accenser; Ac. 1878 : accenser (acenser servant uniquement de vedette de renvoi); Ac. 1932 : acenser; Lar. encyclop. : accenser ou acenser (cf. aussi Quillet 1965). Étymol. ET HIST. − Terme hist. (dr. cout.) 1208 « donner à cens (un héritage) » (La Bible Guiot de Provins, 2033, éd. Wolfart et San-Marte, Halle 1867 ds T.-L. : As truanz, as bien enparlez Acensent il les evesquez); av. 1285 « prendre à cens » (Rutebeuf,
Œuvres complètes, I, 222, éd. Jubinal, Paris, 1839, ds T.-L. : li provost Qui acenssent les provostez).
Dér. de cens*, préf. a-*., dés. -er. STAT. − Fréq. abs. litt. : 111. BBG. − Dupin-Lab. 1846. − Romeuf t. 1 1956. |