| ACALÈPHE, subst. masc. ZOOLOGIE A.− Nom savant de l'ortie de mer, ainsi appelée à cause des démangeaisons qu'elle provoque quand on la touche : 1. L'ortie de mer est devenue l'acalèphe, le chardon, une acanthe, et l'épine-vinette, une oxyachante.
R. de Gourmont, Esthétique de la langue française,1899, p. 44. 2. Pour comprendre la vie, il ne faut pas l'étudier dans l'homme et dans les animaux complexes, mais dans les créatures élémentaires, où les phénomènes sont plus facilement analysables, et non moins significatifs, dès lors que la chaîne est ininterrompue entre tous les êtres, et que la sensitive ne diffère pas plus du polype que le polype de l'acalèphe, l'acalèphe de l'échinoderme, et ainsi de suite jusqu'à l'homme.
J. Rostand, La Vie et ses problèmes,1939, p. 139. B.− Plur. Classe de l'embranchement des zoophytes (coelentérés) qui comprend des méduses de grande taille (scyphozoaires) et dont le type le plus courant est le rhyzostome de Cuvier : 3. Les acalèphes, hydrozoïdes nageurs ou fixés dont la méduse est le type.
E. Perrier, Traité de zoologie,t. 1, 1893, p. 588. Prononc. : [akalεf]. Étymol. ET HIST. − 1. 1771 « ortie de mer » (Schmidlin, Catholicon s.v. ds Z. fr. Spr. Lit., XXIII, 2epart., 9 s.v. : acalèphe. Name eines Fisches, von dem wir weiter nichts wissen, als dass er ein zartes und verdauliches Fleisch haben soll [nom d'un poisson dont nous ne savons rien de plus, sinon qu'il doit avoir une viande tendre et digeste]); d'où p. ext. 1842, subsiste, Ac. Compl. s.v. : Acalèphe, s. m. nom générique de certains animaux marins qui causent un sentiment d'urtication à la peau, quand on les touche; s. m. pl. acalèphes, Classe d'animaux sans vertèbres. 2. 1842 terme de bot. (Id., ibid. : acalèphe s. m. (bot.) nom grec de l'ortie); attest. isolée.
Empr. au gr. α
̓
κ
α
λ
η
́
φ
η, terme de bot. dep. Aristophane, Lysistrata, 549; id. vies. Oribas, Euporiston, 2, 1 ds André 1956; terme d'ichtyol. ds Aristote, Hist. anim. 4, 6, 6 ds Bailly. STAT. − Fréq. abs. litt. : 3. BBG. − Bouillet 1859. − Littré-Robin 1865. − Mots rares 1965. − Privat-Foc. 1870. − Rey-Cottez 1968, t. 36, p. 139. |