ÉCUYER, -ÈRE (on prononce écui-yer, écui-yère) n.
XI^e siècle, escuier, « valet ». Du bas latin scutarius, « soldat formant la garde des empereurs », dérivé de scutum (voir Écu).

★I. HIST.
☆1. Au Moyen Âge, titre attribué à un gentilhomme portant l'écu du seigneur dont il assurait le service. L'écuyer suivait le chevalier à la guerre. Don Quichotte choisit pour lui servir d'écuyer un paysan de son village, Sancho Pança.
☆2. Titre que portaient les jeunes gens de grandes familles avant d'être armés chevaliers.
☆3. Titre donné avant la Révolution aux simples gentilshommes et aux personnes anoblies. On lui a contesté le titre d'écuyer.
☆4. Officier ou serviteur remplissant de hautes fonctions auprès d'un roi ou d'un prince. Écuyer tranchant, officier qui coupait les viandes à la table des rois, des princes. Écuyer de bouche, celui qui dirigeait le service de la table. Le grand écuyer de France avait la charge de la grande écurie du roi. Écuyer cavalcadour, celui à qui était confiée la surveillance des équipages. Écuyer de main, celui qui donnait la main à une dame pour l'accompagner, la conduire, l'aider à monter à cheval.

★II. ÉQUIT.
☆1. Celui, celle qui pratique l'équitation avec art ou qui l'enseigne. Il avait confié son fils à un excellent écuyer. Une écuyère montant en amazone. Spécialt. Officier spécialiste du dressage équestre. Les écuyers du Cadre noir de Saumur ou, par abréviation, les écuyers du Cadre. Expr. Bottes à l'écuyère, bottes montant au-dessus du genou et s'arrêtant, à l'arrière, au pli du jarret.
☆2. Homme, femme qui exécute devant un public des figures équestres difficiles, notamment dans un cirque. Un numéro d'écuyers.