| ÉCORCHER v. tr. XIIe siècle, escorchier. Du bas latin excorticare, « enlever l'écorce », puis « ôter la peau ». ★I. Au sens propre. ☆1. Enlever la peau d'un animal, d'un homme. Écorcher un lapin, une anguille. Écorcher vif, arracher la peau d'une personne ou d'un animal encore en vie. Il crie comme si on l'écorchait. Expr. Il ressemble aux anguilles de Melun, il crie avant qu'on l'écorche, il a peur sans sujet, ou il crie avant d'avoir mal. ☆2. Par affaibl. Déchirer légèrement la peau d'un homme ou d'un animal, la griffer, l'égratigner. Vous m'avez écorché la jambe. La selle a écorché ce cheval. Pron. Je me suis écorché en sciant du bois. Avec un sens passif. Sa peau est si délicate qu'elle s'écorche facilement. • Par anal. Cet arbre a été écorché par le moyen d'une charrette. ★II. Fig. ☆1. Causer une irritation désagréable au palais, à l'ouïe. Ce marc écorche la bouche. Ses cris m'écorchent les oreilles. Fam. Dis merci, cela ne t'écorchera pas la langue ! ou ça ne t'écorchera pas ! ☆2. Prononcer ou interpréter de façon fautive. Écorcher un mot, le nom de quelqu'un, une langue étrangère. Écorcher un air de musique, un morceau de piano. ☆3. Tenir des propos malveillants ou blessants à l'égard de quelqu'un. Écorcher son prochain. ☆4. Fam. Exiger d'un client un prix excessif pour une marchandise, un service. Dans ce magasin, on écorche les gens. |