| ÉCHAUFFER v. tr. XIe siècle. Du latin populaire *escalefare, réfection du latin classique excal(e)facere, « chauffer, échauffer ». ☆1. Procurer de la chaleur à, rendre chaud. Les oiseaux échauffent leurs petits sous leurs ailes. Pron. L'air s'échauffe. La chambre commence à s'échauffer. (Aujourd'hui, on dit plutôt en ce sens Réchauffer.) ☆2. Augmenter la chaleur naturelle du corps. Cette course l'a beaucoup échauffé (vieilli). Spécialt. Échauffer les muscles, les préparer à un effort intense par des mouvements appropriés. Par méton. Pron. S'échauffer avant une épreuve sportive. MÉD. Vieilli. Causer une inflammation et, en particulier, un dérèglement intestinal. Ce régime alimentaire ne pourra que vous échauffer. • Fig. Échauffer le sang, la bile à quelqu'un, le mettre en colère, l'impatienter. Fam. Échauffer les oreilles à quelqu'un, le mettre en colère par les propos que l'on tient. ☆3. Altérer des substances végétales par un début de fermentation ou de décomposition. Surtout pron. Le grain, la farine risque de s'échauffer dans ce grenier. Dans un local mal aéré, le bois empilé s'échauffe. ☆4. Fig. Animer jusqu'à la passion, l'emportement ou la colère. Échauffer les esprits par des discours subversifs. Cette lecture lui a échauffé l'imagination. Pron. S'échauffer, se passionner, s'emporter. Vous ne sauriez lui parler de cela qu'aussitôt il ne s'échauffe. Ne vous échauffez pas tant ! Par méton. Prendre un tour violent ou passionné. La querelle, la discussion s'échauffe. ☆5. VÈN. Échauffer la voie, en parlant des chiens, la suivre avec une ardeur accrue (on dit aussi S'échauffer sur la voie ou s'échauffer). |