ÉBAUCHER v. tr.
XIV^e siècle, esbosquier. Dérivé de l'ancien français bauch, « poutre » (voir Balcon). A signifié proprement « débarrasser (un arbre abattu) de son bois, de ses branches pour en faire des poutres », puis « dégrossir un ouvrage ».
☆1. Dégrossir un matériau. Ébaucher un bloc de pierre. Ébaucher un diamant, commencer sa taille.
☆2. BX-ARTS. Donner à une œuvre ses premiers traits en indiquant les parties principales. Ébaucher un tableau. Ébaucher une sculpture dans la glaise. - LITTÉRATURE. Établir le projet d'un ouvrage littéraire, d'un livre, ou en rédiger une version provisoire. L'auteur n'a fait qu'ébaucher son roman. Racine ébauchait en prose les scènes de ses tragédies.
☆3. Par. ext. Préparer, concevoir de façon sommaire une entreprise, une œuvre quelconque ; en fixer les traits ou les caractères essentiels. Ébaucher une loi, une Constitution. Commencer une démarche, une action. Ébaucher une conversation, une relation. Commencer sans achever. Ébaucher un geste d'impatience. Ébaucher un sourire.
☆4. Pron. Commencer à prendre forme. Un accord, un compromis, une intrigue s'ébauchait. Commencer à se manifester de manière encore incertaine. Des progrès s'ébauchent.