PUITS n. m.
XII^e siècle. Issu du latin puteus, « trou, fosse, puits ». Trou profond, creusé de main d'homme, qui permet de tirer l'eau d'une nappe souterraine. Creuser, approfondir, curer un puits. Un puits très profond. Le bord, la margelle d'un puits. Aller chercher de l'eau au puits. Descendre un seau au fond d'un puits. La corde, la chaîne du puits. Puits à bras, à poulie. Puits mitoyen, pratiqué sur la limite de deux propriétés, qui en ont l'usage commun. Spécialt. Puits artésien, d'où l'eau jaillit spontanément, sous pression, par des tubes profondément enfoncés. Le puits artésien de Grenelle. Puits perdu, dont les parois et le fond ne sont pas étanches, et qui est destiné à recueillir et à évacuer le trop-plein d'eau d'un terrain (on dit aussi Puisard). • Expr. fig. C'est un puits de science, un homme extrêmement savant, érudit. • Prov. La vérité est au fond du puits, il faut de longues et profondes recherches pour la découvrir. • Par ext. Trou ménagé verticalement pour extraire différentes substances renfermées dans le sous-sol. Puits de carrière, puits de mine. Puits d'extraction d'une houillère. Le forage, l'alésage d'un puits de pétrole. • Par anal. ARCHIT. Puits de lumière, trouée verticale pratiquée sur toute la hauteur d'un corps de bâtiment massif pour faire entrer la lumière du jour. – MARINE. Puits aux chaînes, compartiment vertical, situé à l'avant d'un navire, dans lequel sont rangées les chaînes des ancres. Puits de dérive, sur un dériveur, logement dans lequel s'insère et se meut la dérive. – CUIS. Puits d'amour, pâtisserie faite d'une croûte de pâte feuilletée creusée en son milieu et remplie de crème pâtissière.