| ![]() ![]() ![]() ![]() PROVOCATION n. f. XIIIe siècle, au sens d'« appel » ; XVIe siècle, au sens actuel. Emprunté du latin provocatio, « appel, droit d'appel ; défi, provocation », lui-même dérivé de provocare, « appeler, faire venir ; défier, provoquer ». Incitation à l'action ; appel, défi qu'on lance à autrui pour le pousser à réagir, en particulier en transgressant ouvertement, en actes et en paroles, les opinions, les idées, les valeurs communément admises par ses contemporains. Une provocation à agir. Une provocation à la révolte, au refus d'obéissance. Les provocations d'un artiste, d'un intellectuel. Faire connaître sa cause par des provocations. En 1917, le projet de Marcel Duchamp de présenter à la première exposition de la Société des artistes indépendants à New York un urinoir sous le titre de « Fontaine » fut considéré comme une provocation et refusé. Il y a dans ce spectacle de nombreuses provocations gratuites, faites dans la seule intention de choquer. • En mauvaise part. Action par laquelle on excite la colère de quelqu'un, on exacerbe ses sentiments pour le pousser à bout et l'amener à répondre, à riposter avec violence. User de provocations. Résister aux provocations. Il a été victime de provocations délibérées. Les provocations des manifestants, des casseurs. DROIT. Le fait d'inciter quelqu'un à commettre une infraction, un délit. Pour un accusé, l'excuse de provocation constitue généralement une circonstance atténuante, et peut même être absolutoire en matière d'injure. • Spécialt. Moyen par lequel une personne s'efforce d'exciter le désir d'autrui. Sa tenue est une véritable provocation. |