POMPER v. tr. et intr.
XVI^e siècle. Dérivé de pompe II.

★I. V. tr.
☆1. Puiser, déplacer de l'eau, de l'air ou tout autre fluide avec une pompe. Pomper de l'eau pour remplir un seau. Pomper l'eau d'une cave. Pomper du pétrole. Expr. fig. et pop. Pomper l'air à quelqu'un, l'énerver, le pousser à bout. • Absolt. Actionner, utiliser une pompe. Le navire faisait eau : il fallut pomper toute la nuit. • Par anal. En parlant d'êtres vivants. Aspirer un liquide au moyen d'un organe. Les éléphants pompent l'eau avec leur trompe. Les moustiques pompent le sang dont ils se nourrissent. Les plantes pompent l'eau et leur nourriture par leurs racines. En parlant de certaines matières, de certains corps. Absorber un liquide, s'en imprégner. Le buvard a pompé toute l'encre. • Fig. Détourner à son profit une partie des forces, des ressources de quelqu'un, de quelque chose. L'occupant a pompé toutes les richesses du pays.
☆2. Argot scolaire. Copier. Il a pompé sur son voisin la solution du problème.

★II. V. intr. Fam. Exercer des pressions répétées sur un objet. Pomper sur le frein ou, simplement, pomper, appuyer sur la pédale, puis la relâcher, pour freiner plus efficacement. • PÊCHE. Ramener un poisson en se servant tour à tour de la canne pour le rapprocher et du moulinet pour gagner du fil.