| ![]() ![]() ![]() ![]() POINÇON n. m. XIIe siècle, poncon ; XVIe siècle, poinçon. Dérivé d'une forme régionale poincer, « piquer », elle-même issue, par l'intermédiaire du latin populaire *punctiare, du latin pungere, « piquer ». ☆1. Outil formé d'une pointe emmanchée de fer ou d'acier, de forme conique ou cylindrique, utilisé pour percer des trous. Le poinçon d'une brodeuse, d'un tailleur de pierres, d'un menuisier. Le mandrin est un poinçon servant à percer les métaux à chaud. L'étampe est un poinçon utilisé en maréchalerie. Le cordonnier troue les cuirs à l'aide d'un poinçon nommé alêne. En métallurgie, certains poinçons permettent aussi de découper et d'emboutir des tôles. • Par anal. CHARPENTE. Pièce de bois reposant sur l'entrait d'une ferme de charpente et dont l'autre extrémité est taillée en pointe pour soutenir les arbalétriers. Le poinçon d'un comble pyramidal. ☆2. Bloc d'acier trempé portant, gravé en relief, un motif décoratif ou une marque distinctive et, par méton., le motif ou la marque qu'il permet d'imprimer. Un poinçon à tête de Minerve. Le poinçon de l'orfèvre, qui lui sert à frapper les ouvrages précieux d'or et d'argent. La marque d'un poinçon. De l'argenterie ancienne marquée au poinçon de Paris. Poinçon d'État, qui garantit la teneur en or fin d'une pièce d'orfèvrerie. Poinçon de maître, qui équivaut à la signature de l'orfèvre, du fabricant. • Spécialt. NUMISM. Le poinçon des monnaies, le bloc d'acier gravé avec lequel on frappe les coins des monnaies et des médailles et, par méton., l'empreinte ainsi obtenue. Les petits grains d'une médaille sont obtenus à l'aide d'un poinçon nommé grènetis. La contrefaçon de poinçons. – TYPOGR. Le poinçon d'un caractère d'imprimerie, servant de modèle pour frapper les matrices qui permettent de fondre les caractères d'imprimerie. L'Imprimerie nationale détient les poinçons originaux du garamond. ☆3. Anciennt. Tonneau estampillé, où l'on conservait du vin ou d'autres liquides. Un poinçon de vin, de cidre. |