PELLE n. f.
XI^e siècle, pele. Issu du latin pala, « pelle, bêche », et proprement « ce qu'on enfonce », lui-même dérivé de pangere, « ficher, enfoncer ».
☆1. Outil formé d'une plaque mince plus ou moins large et incurvée, fixée à un manche, et qui sert à creuser ou bien à ramasser, remuer, déplacer diverses matières, en particulier la terre, les grains, les déchets. Pelle de bois, de métal. Creuser un trou avec une pelle. La pelle du jardinier, du terrassier. Pelle à feu, à charbon. Pelle à ordures, à poussière. Pelle d'écurie. • Spécialt. Pelle-bêche, pelle-pioche, outils à manche court, conçus à l'usage de l'infanterie pour servir à des travaux de terrassement. • Par ext. Pelle mécanique ou pelle hydraulique, engin de terrassement monté sur des roues ou des chenilles et possédant un bras articulé terminé par un godet, qu'on emploie à des travaux d'excavation, pour déplacer de la terre, des gravats, etc. Le conducteur d'une pelle mécanique. • Loc. adv. fig. et fam. À la pelle, en grande quantité. Brasser, remuer l'argent à la pelle. Ramasser des souvenirs à la pelle. • Expr. fig. et pop. Prendre une pelle, tomber de tout son long et, par ext., éprouver un échec, subir un revers cuisant. Être rond comme une queue de pelle, être totalement ivre.
☆2. Ustensile possédant une extrémité plate formant spatule, fixée au bout d'un manche. Pelle à four du boulanger, du pâtissier, dont le très long manche permet de défourner le pain, les plaques de pâtisserie. Pelle à sel, petit accessoire avec lequel on prélève du sel dans une salière. Pelle à tarte, à gâteau, destinée au service de ces mets. Pelle à glace. • Spécialt. Instrument métallique qu'on chauffe fortement et qu'on passe sur des entremets pour obtenir une couche de caramel.
☆3. Extrémité large et plate d'une pagaie, d'un aviron, entrant dans l'eau durant la nage (on dit aussi Pale). Coup de pelle, coup d'aviron.