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PARTAGE n. m.
XIIIe siècle. Dérivé de partir I.

I. Division en parts.
1. Le fait de diviser quelque chose en plusieurs parts distinctes qu'on attribue à différentes personnes. Procéder au partage des bénéfices, du butin. Le partage d'un pays, d'un empire entre les conquérants. On a parlé de partage du monde à propos de la conférence de Yalta. • DROIT. Opération qui met fin à la possession en indivision d'un bien, d'une communauté, d'une succession, par l'attribution à chacun de la part composant son lot. Partage judiciaire. Partage amiable. Les enfants peuvent venir à partage de la succession de leur père ou y renoncer. Entrer en partage avec d'autres héritiers. Acte de partage ou, par méton., partage, acte où est consignée la division d'une succession, d'un bien. Partage d'ascendant, acte par lequel un ascendant établit lui-même le partage de ses biens entre ses descendants, par une donation, dite Donation-partage, ou par un testament, dit Testament-partage.
2. Ce qui est attribué à chacun, portion de la chose partagée. Des partages égaux. Le notaire a fait les partages. Surtout dans En partage. Cette ferme m'est échue en partage, elle entre dans ma part ou la constitue. Les pays ayant le français en partage, les pays francophones. • Fig. En parlant des biens et des maux, des qualités, bonnes ou mauvaises, que l'on tient de la nature ou de la fortune. Les soucis, les joies qui sont le partage du genre humain. Le ciel lui a donné en partage un exceptionnel talent.
3. Par ext. Le fait de prendre part avec d'autres à quelque entreprise, d'exercer conjointement avec une ou plusieurs personnes un droit, une jouissance, etc. Partage du travail, des tâches. Le partage du pouvoir. Le partage des responsabilités. • Loc. Sans partage, sans aucune restriction, sans concession. Un pouvoir, une autorité sans partage. Fig. Un bonheur sans partage. Posséder un cœur sans partage, posséder seul toute l'affection de quelqu'un.

II. Division en plusieurs parties.
1. MATH. Division d'une grandeur en grandeurs inférieures. Le partage d'une longueur, d'une surface.
2. GÉOGR. Ligne de partage des eaux, qui délimite deux bassins hydrographiques.
3. Spécialt. Se dit des votes, des suffrages d'une assemblée, d'une compagnie délibérante, lorsqu'ils se répartissent en nombre égal d'un côté et de l'autre, et qu'aucune majorité ne se dégage. Il y a partage des voix. En cas de partage, on procèdera à un nouveau scrutin.