| I. PARER v. tr. Xe siècle. Emprunté du latin parare, de même sens. ☆1. Orner, embellir. Parer un autel de fleurs. Les tentures qui parent ce salon. • Se dit particulièrement d'une personne qui, par des vêtements, des bijoux, des ornements, par le soin apporté à sa toilette, cherche à se mettre en valeur. Elle était parée de ses plus beaux atours. Expr. Être parée comme une châsse, porter des vêtements voyants, des ornements clinquants. • Pron. Cette femme aime à se parer. Par anal. À l'automne, la forêt se pare de mille couleurs. Expr. fig. Se parer des plumes du paon, s'approprier ce qui appartient à un autre pour en tirer vanité. C'est le geai paré des plumes du paon, voir Geai. • Fig. Prêter, souvent indûment, des mérites, des qualités à une personne ou à une chose. Parer un tyran de toutes les vertus. Pron. Se parer d'un titre, d'un nom illustre. ☆2. Préparer, apprêter, rendre propre à un usage. Parer une pièce de bois. Parer des étoffes en les lustrant. Parer un cuir, une peau. Couteau à parer. Parer une pièce de viande, en ôter la peau, les nerfs, la graisse, etc. Parer le pied d'un cheval, enlever avec le boutoir la corne superflue du sabot, pour le ferrer. CHIR. Parer une plaie, préparer la suture en enlevant les tissus nécrosés. • MARINE. Parer un câble, une ancre, les préparer. Parer une manœuvre, la dégager de l'endroit où elle se trouvait prise. Intranst. Parer à, se préparer à. Parer à l'abordage. Pare à virer, à mouiller, commandement qui appelle l'équipage à se tenir prêt à virer, à mouiller l'ancre. Paré ? Paré ! annonces échangées par le commandement et l'équipage avant d'exécuter une manœuvre. |