| PÂLE adj. XIe siècle, pale. Issu du latin pallidus, « pâle, blême ». ☆1. En parlant de la peau, du teint. Qui est clair. Un visage pâle. Les femmes utilisaient des ombrelles pour conserver un teint pâle. Des lèvres pâles. Spécialt. Visages pâles, dans les romans d'aventures, nom donné aux Blancs par les Indiens d'Amérique du Nord. • Par ext. Qui a perdu ses couleurs. Elle est pâle d'émotion, de colère, de jalousie. Expr. Être pâle comme un linge, comme un mort, comme la mort. • Expr. litt. La pâle mort. Les pâles ombres, les âmes des morts. • Argot militaire. Loc. Se faire porter pâle, se faire admettre à l'infirmerie, à l'hôpital. ☆2. En parlant de la lumière. Qui a peu d'éclat, d'intensité, ou qui est terne, blafard. Cette bougie jette une pâle lueur. Un pâle soleil d'hiver. Par méton. Un ciel pâle, peu lumineux. • Fig. Un pâle sourire, triste, à peine ébauché. Il ne me reste que de pâles souvenirs, que des souvenirs incertains. Je ne m'en fais qu'une pâle idée, qu'une vague idée. ☆3. En parlant d'une teinte. Qui est peu soutenu, peu marqué ; qui n'est pas vif. Bleu, vert, rose pâle. Du jaune pâle. • Par ext. Qui a passé, qui est terni. Une tenture pâle. • Fig. Fade, sans caractère. Une pâle copie. Un pâle imitateur. Expr. Faire pâle figure, voir Figure. Péj. et fam. Pour renforcer un mot. C'est un pâle voyou. |