ONGLE n. m.
(se rencontre au féminin jusqu'au XVII^e siècle). XII^e siècle. Emprunté du latin ungula, « griffe, serre, sabot, ongle », lui-même dérivé de unguis, « ongle ».
☆1. Lame cornée translucide, dure et résistante, qui protège l'extrémité supérieure des doigts et des orteils, et dont la croissance est continue. Les ongles des mains, des pieds. La racine ou la matrice de l'ongle. Se couper, se limer les ongles. Se ronger les ongles. Ciseaux, pinces à ongles. Loc. Faire les ongles, leur apporter les soins nécessaires à leur entretien. Se faire les ongles. Avoir les ongles faits, les ongles peints, vernis. • PATHOL. Ongles hippocratiques, ongles très bombés caractéristiques d'affections chroniques, principalement d'affections pulmonaires (du nom d'Hippocrate, qui décrivit le premier cette déformation). Ongle incarné, voir Incarner II. Expr. fig. Être comme la chair et l'ongle, se dit d'êtres inséparables, de choses indissociables. Avoir les ongles en deuil (fam.), sales et noirs. Rogner, couper les ongles à quelqu'un, lui ôter de ses capacités d'action, de son pouvoir. Jusqu'au bout des ongles, tout entier, en toute chose. Il est homme de loi jusqu'au bout des ongles, dans tout ce qu'il fait, dans toute sa personne. Il a de l'esprit jusqu'au bout des ongles, tout en lui fait paraître l'esprit. Payer rubis sur l'ongle, payer exactement et comptant (par allusion à l'ancienne expression Faire rubis sur l'ongle, vider complètement son verre de sorte qu'il n'y reste plus qu'une seule goutte qui tiendrait sur l'ongle sans s'écouler).
☆2. Par ext. Pour désigner les matières cornées de certains animaux, griffes, serres ou, plus rarement, sabots. Les ongles du tigre, de l'ours, du crocodile. Les ongles d'un vautour. • Loc. fig. Avoir bec et ongles, dents et ongles, être pourvu des moyens de se défendre et savoir en user. Se défendre bec et ongles, âprement.