| ONCTION n. f. XIIe siècle, oncion, unxion. Emprunté du latin unctio, de même sens. Action d'oindre. ☆1. RELIG. CHRÉTIENNE. Application d'une huile sainte ou du saint chrême, qui confère un caractère sacré. Le sacre d'un roi comprenait l'onction. Recevoir l'onction du baptême, de la confirmation. L'onction consacre les prêtres et les évêques. Onction des malades, voir Extrême-onction. Par ext. L'onction est pratiquée pour la dédicace d'une église, la consécration des objets rituels, la bénédiction des cloches. • Fig. THÉOL. Action douce et pacifiante de la grâce. Onction intérieure. ☆2. Action d'oindre, de masser doucement une partie du corps avec une substance grasse ou huileuse. Onction avec un baume. ☆3. Fig. Douceur de manières et de paroles qui touche le cœur, pénètre l'esprit, porte à la dévotion, au recueillement. Parler, écrire avec onction. Il y a de l'onction dans ce sermon. Ce prédicateur s'exprime avec une onction tout ecclésiastique. Avoir de l'onction dans la voix, dans les gestes. S'emploie parfois ironiquement pour désigner des manières à la fois doucereuses et solennelles. |