OBSCUR , -URE adj.
XII^e siècle, oscur. Emprunté du latin obscurus, de même sens.
☆1. Où il y a peu, où il n'y a pas de lumière. Lieu obscur. Une ruelle, une forêt obscure. Nuit obscure, sans lune. Loc. Les salles obscures, les salles de cinéma. Chambre obscure, syn. de Chambre noire, voir Chambre. BX-ARTS. En parlant des couleurs. Qui est moins éclatant, moins vif qu'une couleur pure, qui est chargé en pigments sombres. Couleurs obscures. Bleu obscur. Subst., au pluriel. Les parties les plus sombres d'un tableau. Les clairs et les obscurs. Le clair-obscur, voir ce mot.
☆2. Fig. Qui n'est pas clair, intelligible, que l'on a peine à comprendre. Discours obscur. Propos obscurs. Phrase obscure. Une affaire obscure. Un esprit obscur. Cet auteur est obscur. • Par ext. Qui est vague, indéfini. Origine obscure. Un obscur pressentiment. Dans des temps obscurs, reculés et dont on sait peu de choses. Faire l'objet d'obscures tractations, menées dans l'ombre ou dont l'enjeu n'apparaît pas clairement.
☆3. Qui est terne, sans éclat ; qui est humble, peu connu. Mener une vie obscure. Cet homme est d'une naissance, d'une famille obscure. La vie obscure de Jésus-Christ, qui précéda sa vie publique.