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NOCTURNE adj. et n.
XIIIe siècle. Emprunté du latin nocturnus, de même sens.

I. Adj. Par opposition à Diurne. Qui a lieu la nuit, qui se manifeste durant la nuit. Vision, apparition nocturne. Attaque nocturne. Tapage nocturne. Spécialt. Dont la période d'activité se situe entre le coucher et le lever du soleil. Papillons, insectes nocturnes. La chouette et l'effraie sont des rapaces nocturnes. Plantes nocturnes, dont les fleurs ne s'ouvrent qu'à la tombée de la nuit. La belle-de-nuit est une plante nocturne. • ASTRON. Arc nocturne, voir Arc.

II. N.
1. N. m. LITURG. CATHOL. Chacune des parties de l'office de la nuit, ou matines, comprenant trois psaumes et trois leçons. Le premier, le second, le troisième nocturne. Le répons du troisième nocturne est souvent remplacé par le Te Deum. Les nocturnes de l'office des Ténèbres.
2. N. m. MUS. Au XVIIIe siècle, divertissement généralement exécuté le soir, en plein air, et où dominaient les instruments à vent. Depuis l'époque romantique, désigne une pièce pour piano évoquant l'atmosphère de la nuit. Les nocturnes de Chopin, de Debussy. Les treize nocturnes de Fauré. Par ext. Le nocturne de la septième symphonie de Mahler. Se dit également d'une mélodie à deux voix, proche de la romance. Le nocturne de « Daphnis et Chloé » de Ravel.
3. N. f. Manifestation, compétition sportive qui a lieu en soirée. Loc. adv. En nocturne. Les courses hippiques disputées en nocturne sont réservées aux trotteurs. • Se dit aussi de l'ouverture en soirée d'un musée, d'une exposition, d'un salon, d'un magasin, etc.