| NANTIR v. tr. XIIIe siècle. Dérivé de l'ancien français nant, « gage, caution », lui-même issu de l'ancien scandinave nam, « prise de possession ». ☆1. DROIT. Vieilli. Munir d'un nantissement, donner des gages pour sûreté d'une dette. Cet homme ne prête point si on ne le nantit auparavant. Ce créancier est nanti. • Pron. Il n'a rien perdu dans cette affaire, il s'était nanti de gages sûrs, ou, absolt., il s'était nanti. Se nantir des effets d'une succession, s'en saisir comme y ayant droit, s'en emparer par précaution, quitte à les remettre à la masse des biens à partager. ☆2. Pourvoir quelqu'un d'un bien, d'un revenu. Il avait nanti son fils de quelques terres. Nantir les membres de sa famille. Pron. Fam. Il s'est nanti, bien nanti, il a amassé une fortune. • Par ext. Munir, pourvoir de quelque objet utile. Nantir quelqu'un de renseignements, de documents. Pron. Je me suis nanti de devises pour ce voyage. • Fig. Nanti de cette assurance, il n'a plus hésité. |