MARGE n. f.
XIII^e siècle. Issu du latin margo, -inis, « bord, bordure ».
☆1. Espace formant bordure (vieilli). La marge d'une fenêtre. Les marges d'un chemin. • OCÉAN. Marge continentale, ensemble de reliefs immergés reliant la bordure d'un continent et les fonds marins. • Loc. En marge de, à l'écart de, à côté de, en dehors de. Il est resté en marge du débat. Tout cela est en marge de mes préoccupations. Vivre en marge de la société ou, absolt., vivre en marge.
☆2. Espace laissé blanc sur une page, autour du texte manuscrit ou imprimé. Écrire dans la marge d'une lettre, d'une copie. Une correction portée en marge. Les marges de ce livre sont chargées d'annotations. Le relieur a trop rogné les marges. Écrire, imprimer à mi-marge, en laissant à gauche un espace égal à la moitié de la page. • Par ext. Les marges d'une gravure, d'une estampe. Les marges d'un timbre.
☆3. Fig. Écart accordé ou toléré, en sus de ce qui est nécessaire, par rapport à une quantité, à une limite, à une mesure donnée. Une marge d'une heure, de cent mètres, de mille francs. Tolérer une marge d'erreur. Prévoir une marge de sécurité. • Expr. Avoir de la marge, avoir plus de temps ou plus de moyens qu'il n'en faut pour exécuter quelque chose. Donner, laisser de la marge à quelqu'un. • Loc. fig. Une marge de, un espace de temps ou une latitude que l'on s'accorde entre deux limites. Disposer d'une marge de liberté, d'une marge de manœuvre. Jouer un rôle à la marge, un rôle d'appoint.
☆4. COMMERCE. Marge bénéficiaire ou, simplement, marge, différence entre le prix d'achat ou de revient et le prix de vente d'une marchandise ou d'un service. Marge brute, calculée sans inclure les frais généraux dans le prix de revient. Marge nette, qui les inclut. - FINANCES. La marge de fluctuation d'une monnaie, les limites entre lesquelles son cours peut varier par rapport à sa parité déclarée. Une marge de six pour cent. Gagner à la marge.