MARBRE n. m.
XI^e siècle. Issu du latin marmor, de même sens.
☆1. Roche calcaire, dure et à grain fin, qui peut recevoir un beau poli et qu'on emploie en sculpture et en architecture. Une carrière de marbre. Marbre blanc, noir, vert. Marbre veiné, jaspé. Un bloc de marbre. Une statue, une colonne de marbre. Un escalier de marbre. Une inscription gravée dans le marbre. Marbre de Carrare, de Paros. Marbre cipolin, voir Cipolin. Marbre statuaire, sans tache ni veine, propre à faire des statues, à la différence de celui qu'on utilise en architecture. Faux marbre, stuc ou décor imitant le marbre. • Expr. fig. être froid comme marbre, froid comme le marbre, se montrer résolument calme, insensible. être de marbre, rester de marbre, ne laisser paraître aucune émotion. Un visage de marbre, impassible. Un cœur de marbre, que rien ne peut attendrir.
☆2. Par méton. Morceau de marbre taillé et poli. Le marbre d'une commode, d'une cheminée. Un marbre funéraire. • Se dit spécialement d'un objet d'art (statue, bas-relief, etc.) façonné dans le marbre. Marbre antique. Ce musée possède de beaux marbres.
☆3. Syn. de Marbrure (voir ce mot).
☆4. IMPRIMERIE. Table, autrefois de marbre, puis de fonte polie, sur laquelle on répartissait les pages pour les imposer, et où l'on plaçait les formes pour les corriger. Se disait également de la partie de la presse sur laquelle on plaçait la forme. Cet article est sur le marbre, prêt à être imprimé. Par méton. Fam. Désigne, dans un journal, une publication, le service de la mise en page. Il travaille au marbre. Se dit aussi des articles composés et mis en réserve, pour paraître ultérieurement. Expr. Avoir du marbre, avoir de la copie d'avance, prête pour la publication. • TECHN. Table, plaque de pierre ou de métal, servant à diverses opérations de mécanique, de métallurgie, de verrerie, etc. Passer une voiture au marbre après un accident, pour vérifier l'état de ses organes de direction.