MAJESTÉ n. f.
XII^e siècle, majested. Emprunté du latin majestas, de même sens.
☆1. Grandeur suprême, caractère auguste qui imprime le respect. Majesté divine. La majesté des autels. La majesté des lois. La majesté du trône. Braver, outrager la majesté du souverain, du pouvoir royal. Lèse-majesté, voir ce mot. Spécialt. Pluriel de majesté, emploi, particulièrement dans certains actes officiels, de la première personne du pluriel, à la place de la première personne du singulier. Nous, roi de France et de Navarre. Nous, procureur de la République. Par-devant nous, notaire. • Loc. adj. En majesté, se dit d'une représentation peinte ou sculptée du Christ, de la Vierge, généralement assis sur un trône, de face, dans une pose hiératique.
☆2. Par ext. Caractère de grandeur dans l'apparence, propre à inspirer de l'admiration, du respect. Cette femme a un air de majesté. La majesté de ruines antiques. La majesté du style de Bossuet, de Chateaubriand.
☆3. Titre qu'on donne aux personnes régnantes ou ayant régné, lorsqu'on s'adresse à elles à la troisième personne ou lorsqu'on parle d'elles. Votre Majesté, Vos Majestés. Sa Majesté, Leurs Majestés (on écrit, par abréviation, V.M., VV.MM., S.M., LL. MM.). Sa Majesté impériale et royale. Sa Majesté le roi des Belges. Sa Majesté sera présente, Sa Majesté le Roi sera présent. Spécialt. Sa Gracieuse, Sa Très Gracieuse Majesté, la reine d'Angleterre. Anciennt. Sa Majesté Très Chrétienne, le roi de France. Sa Majesté Catholique, le roi d'Espagne. Sa Majesté Très Fidèle, le roi de Portugal.