| ![]() ![]() ![]() ![]() MÉLANCOLIE n. f. XIIe siècle. Emprunté, par l'intermédiaire du latin melancholia, du grec melagkholia, « bile noire », puis « humeur noire, mélancolie ». ☆1. MÉD. ANCIENNE. Autre nom de l'atrabile ou bile noire ; prédominance de cette humeur dans le corps. • Par ext. Disposition d'esprit sombre et inquiète, mécontentement de soi-même et du monde, qu'on attribuait à l'excès de bile noire. Par personnification, avec une majuscule. Charles d'Orléans se disait écolier de Mélancolie. « La Mélancolie », célèbre gravure de Dürer. ☆2. À l'époque romantique, s'est dit d'un penchant à la rêverie grave, à la méditation solitaire. • Par affaibl. Désigne le plus souvent, dans la langue courante, une certaine disposition de l'âme à éprouver une tristesse vague, sans cause définie, dans laquelle entre parfois une certaine complaisance ou une certaine douceur. Être enclin à la mélancolie. Tomber, sombrer dans la mélancolie. • Par méton. La mélancolie d'un souvenir, d'une œuvre musicale. • Expr. fam. Cet homme n'engendre pas la mélancolie, il est naturellement gai et répand la bonne humeur autour de lui. ☆3. PSYCHIATR. Psychose caractérisée notamment par le ralentissement de l'activité intellectuelle et psychomotrice, et par la dépréciation de soi. |