Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
LIBERTIN, -INE n. et adj.
XVe siècle. Emprunté du latin libertinus, « affranchi ».

I. N.
1. Dans la langue classique, désignait une personne faisant profession soit de s'affranchir par la philosophie de l'autorité et des dogmes de la religion, soit de ne pas s'assujettir dans sa conduite aux pratiques et aux règles de la morale chrétienne (on parle dans le premier cas de libertins érudits, dans le second, de libertins de mœurs ; mais il est souvent arrivé que les deux attitudes se soient conjuguées). Les libertins athées et les libertins déistes. La Mothe Le Vayer, Gassendi furent des libertins érudits. Théophile de Viau, Chapelle furent des libertins de mœurs. Le don Juan de Molière est un libertin au sens le plus complet, dans sa pensée et dans sa vie. On a appelé aussi les libertins « esprits forts ».
2. Dans l'usage actuel. Personne de mœurs déréglées, dissolues. Un franc libertin.

II. Adj.
1. Dans la langue classique. Qui est propre au libertin. Un courant libertin. Opinions, pensées libertines. • Par ext. Qui agit sans contrainte, ne suit aucune règle. Une imagination libertine, vagabonde et sans frein. Humeur libertine.
2. Dans l'usage actuel. Dont la conduite est marquée par le désordre et la licence, dont les mœurs sont dissolues. Il est devenu fort libertin. Par ext. Mener une vie libertine. Des contes, des vers libertins, licencieux. • Titre célèbre : L'Ingénue libertine, de Colette (1909).