| LEURRE n. m. XIIIe siècle, loire. Issu du francique *lôpr, « appât ». ☆1. FAUCONNERIE. Morceau de cuir rouge imitant la forme d'un oiseau, auquel était attaché un appât et dont on se servait pour appeler les oiseaux de fauconnerie, lorsqu'ils tardaient à revenir au réclame. Jeter le leurre en l'air. L'oiseau étant réclamé fond sur le leurre, vient au leurre. Dresser un oiseau au leurre. Un oiseau de leurre, dressé à venir au leurre. • Par ext. CHASSE. Se dit de ce qui attire le gibier en le trompant. Les appeaux, les formes ou appelants sont des leurres. - PÊCHE. Appât factice muni d'un ou de plusieurs hameçons, employé dans la pêche au lancer. • Par anal. MILIT. Dispositif ou objet imitant un équipement militaire, et destiné à tromper les observateurs ennemis. Désigne également un engin ou des rubans métalliques permettant de brouiller les échos radar ou de faire dévier de sa cible un missile autoguidé. ☆2. Fig. Artifice, subterfuge dont on se sert pour attirer et tromper quelqu'un. La promesse d'emploi qu'on vous fait n'est qu'un leurre. Il ne se laissera pas prendre à ce leurre. Par ext. Illusion trompeuse, espoir infondé. Cette trêve n'aura été qu'un leurre. |