| JOUE n. f. XIe siècle, joe. D'origine incertaine. ☆1. Partie du visage de l'homme qui est au-dessous des tempes et des yeux, et qui s'étend de chaque côté du nez jusqu'au menton. Avoir les joues rondes, rebondies ou, fam., avoir de bonnes joues. Avoir les joues creuses. Un bébé aux joues roses. Du fard à joues. Embrasser quelqu'un sur la joue, sur les deux joues. Danser joue contre joue. Le rouge lui monta aux joues. • Expr. Tendre la joue, présenter sa joue. Cet enfant vous tend la joue pour recevoir un baiser. Fig. Par allusion à l'Évangile. Tendre la joue gauche, quand on a été frappé sur la joue droite ou, simplement, tendre l'autre joue, accepter par humilité chrétienne un redoublement d'outrages. • Fam. et vieilli. Donner sur la joue à quelqu'un, lui donner un soufflet. Fig. et pop. Se caler les joues, manger abondamment, faire un repas copieux. • Loc. Coucher, mettre en joue un fusil, une carabine, l'ajuster sur l'épaule et l'appliquer contre la joue pour viser. Ellipt., dans les commandements militaires. En joue ! Feu ! Par ext. Coucher, mettre une cible en joue, la viser pour tirer. Tenir une cible en joue, maintenir son arme pointée vers elle. Un soldat le tenait en joue. ☆2. Par anal. Se dit de chacune des parties latérales de la tête, chez certains animaux. Les joues d'un poisson. Les joues du cheval, du bœuf. Joue de bœuf, pièce de boucherie vendue comme abat. ☆3. TECHN. Chacune des deux faces latérales de divers objets ou instruments. Joue de solive. Les joues d'une poulie, les deux plaques renfermant la gorge d'une poulie. Les joues d'un rabot, les deux côtés de son fût. Les joues d'un fauteuil, les deux panneaux latéraux compris entre les bras et le siège. Joues ouvertes, non garnies. Joues fermées, tendues de tissus. Des stalles de chêne aux joues sculptées. • MARINE. Partie arrondie de la coque d'un navire qui est comprise entre l'étrave et le bau médian. Ce bâtiment a la joue forte. Il y a une voie d'eau à la joue. (On dit aussi Épaule.) |